L'abandon du projet F1 de David Richards residait dans un flou entourant les lois régissant les écuries dites clientes. Celles-ci ne concevaient pas leur monoplace mais en achetaient les plans à d'autres fournisseurs. C'était le cas notamment pour SuperAguri qui fait courir des Honda et Toro Rosso qui partage son châssis avec Red Bull. Dans le passé, on peut citer le cas de Ligier et Benetton au milieu des années 90 ou encore celui de Sauber dont certaines des monoplaces étaient à 50% des Ferrari.

En optimisant le concept, David Richards souhaitait acheter à McLaren les monoplaces 2007 et l'entretien qui va avec pour aligner des Prodrive au championnat F1 2008.

La FIA a plus ou moins éclairci (discrètement) ce point de règlement et a, de fait, pousser Prodrive à revoir son business plan.

Les équipes privées souhaitant acheter du matériel à des équipes de pointes auront la possibilité de le faire à la condition qu'elles prouvent être totalement autonomes des écuries vendeuses. C'est à dire que l'achat de plans, et donc de la partie étude, est possible mais que toute la partie fabrication, développement et exploitation doit impliquer directement l'écurie acheteuse. Il lui est toutefois autorisé de faire appel à des sous-traitants pour répondre à ce besoin.

Notez que cette possibilité de faire sous-traiter l'activité de construction laisse la porte ouverte à des montages douteux.

Prodrive ne pourra donc pas mettre en place son projet d'écurie 'Discount' capable d'engranger un maximum de retombées (d'images et d'argent) avec un budget 5 fois inférieur à une écurie de bas de tableau.

C'est cette opportunité que rejetaient avec force Williams et l'ex-Spyker devenu Force India. Ils ont été entendus. En partie du moins.

via AutoHebdo