Ford et la course

Les 24 Heures du Mans

Après avoir tenté, sans succès, de racheter Ferrari, pour triompher aux 24 Heures du Mans, Ford décide de construire sa propre voiture de sport en 1963. Les dollars coulent à flots, les meilleurs ingénieurs américains et européens sont recrutés et le projet GT 40 voit le jour en 1964. Souffrant d'inévitables défauts de jeunesse mais aussi d'un excès d'optimisme de la part de ses promoteurs, la voiture ne parviendra à s'imposer qu'à sa troisième tentative, après un duel inoubliable avec les Ferrari. Victorieuse à quatre reprises au Mans de 1966 à 1969, la GT 40 enlèvera également deux championnats du monde des marques.

Indianapolis

Ford, désireux de rajeunir son image, met sur pied un ambitieux programme sportif en 1962 (Ford Total Performance). Première étape: s'imposer sur son sol dans la plus célèbre des courses, Indianapolis. Dès la première tentative, en 1963, Jim Clark échoue de peu au volant de sa Lotus Ford V8. Deux ans plus tard, il offre à la firme de Detroit, la première de ses 16 victoires sur le célèbre ovale.

Nascar/ Stock Car

Ce championnat américain (stock car= voiture de série) se déroulant sur plus d'une quarantaine de courses éclipse en notoriété auprès du public américain toutes les autres disciplines du sport automobile. De plus, il assure la promotion de modèles haut de gamme, proches de la série. Avec les modèles Fairlane, Galaxie puis Torino dotés de monstrueux V8-7 litres de près de 500 ch, Ford va peu à peu briser le monopole détenu par les productions de la General Motors et de Chrysler.

Transam

Peu connu en Europe, ce championnat pourrait s'apparenter à nos épreuves de voitures de Tourisme. Avec la Mustang, Ford détient pratiquement l'arme absolue dès 1965 et va régner en maître pendant trois ans. Seule l'arrivée de la nouvelle Chevrolet Camaro en 1968 viendra briser cette souveraineté. Ford reprendra cependant l'avantage en 1970.

La Formule 1

Déjà partenaire de Lotus à Indianapolis, Ford veut aussi faire son entrée en Formule 1. Dès 1966, la firme américaine finance la conception d'un moteur auprès de la firme britannique Cosworth. Installé dans la Lotus 49 de Jim Clark, le V8 Ford Cosworth démontre immédiatement son formidable potentiel dès ses débuts au Grand Prix de Hollande 1967 : pôle position, victoire et record du tour. Remarquablement fiable et capable de "digérer" de multiples évolutions, ce moteur va glaner pendant quinze ans 155 victoires sur 300 GP disputés !