Ceci dit, l'Espagne prend les dividendes des accords de compétitivité signés pendant la crise qui ont fait baisser le coût du travail. Dans son ensemble, la production espagnole est revenue sur ses niveaux de 2010. Le résultat d’un coût du travail attractif et d’un soutien affiché des autorités publiques. Ford, qui a perdu 1 milliard de dollars en 2014, va envoyer à Valence la production des Mondeo, S-Max et autres Galaxy qui occupaient il n'y a pas si longtemps les 4 300 salariés qui généraient 5.000 emplois indirects de Genk. Mais avec le Kuga, le Transit Connect et le Tourneo Connect, cette embellie au-delà des Pyrénées génère un nouvel atelier de carrosserie, un atelier de peinture automatisé, 900 nouveaux robots mais aussi et, surtout, 8.000 salariés, contre un peu moins de 5.000 début 2013. Du coup, les fournisseurs ont créé 1.500 emplois.


La production du site de Valence va grimper de 40 % en 2015, pour atteindre 400.000 véhicules, avec une capacité qui sera portée à 450.000 véhicules. Quant à l'Espagne, elle voit affluer les nouveaux véhicules : C4 Cactus de PSA, Mokka d’Opel, Pulsar de Nissan à Barcelone, puis le futur Kadjar de Renault à Palencia.