Les Transports publics genevois (TPG) ne seront pas gratuits. Le Grand Conseil genevois a balayé une initiative des communistes dans ce sens. Les députés ont critiqué l'absence de financement dans le projet. "Ils n'ont pas prévu de nouvelles rentrées fiscales indispensables pour le fonctionnement des TPG", a relevé Emilie Flamand (Les Verts), rapporteur de la commission compétente. "C'est un cadeau empoisonné", a souligné François Gillet (PDC). L'initiative a été rejetée à l'unanimité moins 4 abstentions. "L'argument environnemental avancé par les initiants ne tient pas la route", selon Mme Flamand. "Le prix n'est pas décisif pour laisser sa voiture au garage", a-t-elle expliqué, "C'est l'existence d'un réseau performant qui fait la différence". "Cette initiative mènera au contraire au démantèlement du réseau des TPG", a précisé le conseiller d'Etat Robert Cramer. "Elle aboutira aussi à des licenciements massifs des collaborateurs des TPG", a-t-il prévenu. Les communistes ne comptent pourtant pas s'arrêter là. Ils planchent sur une nouvelle initiative sur le même sujet. Elle instituerait un "Fonds transports publics" alimenté par une taxe aéroportuaire, une taxe sur les entreprises et une taxe sur les véhicules polluants. Ils comptent lancer cette nouvelle initiative avant la fin de l'été 2007.