1) Habitat

Le secteur du bâtiment représente en France 43 % de l’énergie totale consommée chaque année. Les pratiques et les choix de chacun ont un réel impact : économies d’eau et d’énergie, développement des énergies renouvelables, emploi de matériaux naturels, réduction de l’utilisation des produits contenant des composés organiques volatils ou des substances toxiques (aménagement, entretien...).

Voici comment agir au quotidien :

  • je choisis mon logement. Que je sois locataire ou acheteur, le DPE (diagnostic de performance énergétique) me permet de mieux connaître mon logement. Réalisé par des professionnels

certifiés, il me permet d’estimer la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre de mon logement, et de cibler les travaux les plus efficaces pour économiser l’énergie.

  • je ventile mon logement et nettoie les bouches d’aération. La pollution de l’air à l’intérieur des logements peut être supérieure à celle présente à l’extérieur. J’utilise avec modération les produits d’entretien et autres aérosols, en respectant les dosages

indiqués et aérant les pièces pendant et après le traitement. Autant de règles de salubrité qui diminuent les allergènes et l’accumulation de substances nocives. Entretenir son habitat, c’est aussi contribuer à maintenir un environnement sain.

  • j’isole mon logement. L’isolation thermique me permet à la fois de

réduire mes consommations d’énergie de chauffage et de climatisation, et d’accroître mon confort. L’isolation est également bénéfique pour l’environnement car, en réduisant les consommations, elle permet de préserver les ressources énergétiques et de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Lors de vos travaux, pensez aussi à améliorer l’isolation acoustique pour lutter contre le bruit, celui des autres et le vôtre.

  • je mise sur les énergies renouvelables. Bâtir ou aménager des maisons moins dépendantes des énergies fossiles, c’est possible : la pompe à chaleur, le chauffage à bois, les panneaux solaires,… sont autant d’équipements disponibles aujourd’hui et qui s’avèrent des investissements rentables à terme. Ils réduisent les émissions de gaz à effet de serre mais aussi ma consommation et donc mes factures.

Que ce soit pour bâtir ou rénover mon logement, pour l’isoler ou l’équiper en énergies renouvelables, je me renseigne car des aides importantes existent : par exemple, l’éco-prêt à taux zéro ou le crédit d’impôt développement durable qui peuvent être cumulables pendant les deux prochaines années.

Les mesures retenues à l’issue du Grenelle de l'environnement :

  • Énergies renouvelables : développer les différentes filières (hydraulique, éolien, biomasse, géothermie, photovoltaïque, solaire) avec pour objectif plus de 20 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie d’ici 2020
  • Généraliser en 2020 les logements neufs à énergie positive ou passive
  • Améliorer la qualité de l’air intérieur : étiquetage obligatoire des matériaux de construction et de décoration sur leur contenu en polluants volatils

2) Energie

Les équipements électriques de la maison consomment jusqu’au tiers de l’énergie utilisée par les ménages. C’est un poste important qu’il est facile de réduire : d’une part, lors de ses choix d’achat, d’autre part par ses comportements d’utilisation. L’électroménager (réfrigérateur, congélateur, lave-linge, lave-vaisselle…) et l’éclairage peuvent être plus ou moins gourmands, de même pour le matériel hi-fi (chaîne, téléviseurs, magnétoscopes, ordinateurs), qui, mal choisis ou mal utilisés, peuvent se révéler sources de dépenses énergétiques inutiles et coûteuses.

Voici comment agir au quotidien :

  • je sélectionne les produits les moins consommateurs en énergie.

Avant d’acheter un lave-linge ou un réfrigérateur par exemple, je vérifie sa consommation avec l’aide de l’étiquette énergie qui classe les produits de A à G. Je choisis de préférence un équipement de catégorie A+ ou A++ qui me garantit une moindre consommation d’énergie.

  • je ne laisse pas mes équipements en veille. Si je laisse ma télévision, mon magnétoscope, mon lecteur DVD ou encore ma chaîne Hi-Fi en veille, ils peuvent finir par consommer davantage en temps cumulés qu’allumés. Je pense à me procurer des multiprises

munies d’un interrupteur qui me permet de brancher plusieurs appareils ensemble et de les éteindre tous en même temps.

  • je remplace mes lampes à incandescence par des lampes basse consommation. Les lampes basse consommation consomment 4 à 5 fois moins et durent 6 à 10 fois plus longtemps que les ampoules classiques et les halogènes. Elles sont aussi porteuses d’une étiquette énergie, classées entre A et B tandis que

les lampes classiques se situent entre E et G. Autre avantage, les lampes basse consommation sont en plus recyclables en quasi-totalité, ce qui permet d’économiser les matières premières et de préserver l’environnement.

Les mesures retenues à l’issue du Grenelle de l'environnement :

  • appliquer l’étiquette énergie à l’ensemble des produits gros consommateurs d’énergie
  • soutenir le retrait au niveau communautaire des ampoules à incandescence d’ici 2010

3) Déchets

La quantité de nos déchets augmente : elle a doublé en quarante ans. Chacun de nous produit actuellement près de 350 kg de déchets par an. Même si, depuis plus de 10 ans, nous avons appris progressivement à trier nos déchets, à séparer les matières aisément recyclables, il reste toujours des déchets qu’il faut incinérer ou stocker. Le coût de la collecte, de l’incinération et du stockage est lourd et augmentera tant que les volumes de déchets ne diminueront pas plus significativement et que les normes de qualité environnementale et sanitaire des installations de traitement se durciront. De plus, dans de nombreux cas, les installations de traitement arrivent à saturation. Il est difficile de créer de nouvelles usines d’incinération et de nouveaux sites de stockage. L’enjeu est donc aujourd’hui de réduire la quantité et la nocivité de nos déchets et ce sont nos choix au moment de l’achat d’un produit et la manière dont nous l’utilisons qui nous permettront d’atteindre en grande partie cet objectif.

Voici comment agir au quotidien :

  • pour réduire mes déchets, je trie mes achats. Je privilégie les produits sans emballages superflus, ceux qui ont une longue durée de vie et qui sont réparables, ceux qui sont concentrés

ou réutilisables... Je choisis aussi les produits qui ont des impacts moindres sur l’environnement et qui me sont signalés par l’écolabel français (NF environnement) et l’écolabel européen.

  • j’utilise mieux pour jeter moins. Pour le papier par exemple, je limite ma consommation au bureau comme à la maison. J’utilise les justes doses pour les produits ménagers et je prends soin des biens que je possède et les répare pour allonger leur durée de vie.
  • je prolonge la vie des objets. Avant de jeter un objet, je me demande si il est réparable ou réutilisable. Et je pense aussi à donner ce qui peut encore servir aux associations caritatives (Emmaüs, le réseau Envie, ou aux Recycleries & Ressourceries), à

mon entourage, aux bibliothèques et écoles, aux vide-greniers, dépôts-vente et sites Internet de ventes d’occasion.

  • je jette mieux en triant. Je peux donner une seconde vie au

déchet en respectant les consignes de tri. Je fais donc entrer dans mes habitudes la collecte sélective, qui permet de fournir aux industriels « recycleurs » des matières premières de qualité et d’augmenter la quantité de matières recyclées.

Les mesures retenues à l’issue du Grenelle de l'environnement :

  • Engager un travail pour accroître la prévention (durée de vie, recyclabilité, réparabilité…) y compris pour les emballages
  • Réduction de la production d’ordures ménagères et assimilées
  • Augmenter le recyclage