La pratique du drift est presque une religion pour beaucoup de jeunes au Japon. A la sortie de Tokyo par exemple, une fois la nuit tombée, beaucoup s'exercent sur la superbe montée qui mène au Mont Fuji, et la Police ne vient pas souvent les embêter. Rares doivent être les « dérapages » pour rester dans le vocabulaire adéquat. Cette pratique du « power slide » a en partie été possible grâce au grand nombre de voitures de type propulsion au Japon. Effectivement, les routes japonaises sont plus peuplées de Nissan Silvia S13, S14, 350z, Suzuki Cappuccino, Mazda RX-7 ou RX-8, quand nos contrées sont engorgées de 206 et autres Clio ! Tout cela a créé un certain culte du drift, c'est d'ailleurs là bas que le championnat D1 a vu le jour, et c'est aussi de cette façon qu'est né le manga Initial D. D'abord disponible en manga papier,l' « anime» a vite été créé. Histoire : Résumons donc les prémisses de ce manga. Takumi Fujiwara, fils de « Bunta » qui est vendeur de Tofu et excellent pilote, doit livrer ce met japonais toutes les nuits dans un restaurant situé en haut du Mont Akagi. Celui-ci a commencé à l'âge de 15 ans (quel exemple !) ses livraisons, et pour livrer le plus vite possible, il a du apprendre des techniques de pilotages, disons particulières. Mais Takumi n'aime pas le pilotage, il trouve cela ennuyeux, même s'il est très doué. Tout commence le jour où Keisuke Takahashi, pilote des Red suns, vient s'entraîner sur la route d'Akagi, et à sa grande stupéfaction, il n'arrive pas à semer le jeune Takumi, pire, il se fait dépasser. Il faut préciser que Takumi ne possède qu'une vieille Toyota Trueno (AE86) quand Keisuke pilote une FD, la terrible Mazda RX-7 ! A partir de là, les défis s'enchaînent, Takumi prend plaisir au pilotage et commence à se découvrir une âme de vainqueur, qui le poussera à rencontrer des pilotes toujours plus talentueux. Aujourd'hui, la saison 4 s'est terminée mais une autre est en préparation au Japon. Les points forts : -Tout d'abord les voitures et les drifts bien sûr ! On retrouve avec plaisir tous les types de sportives japonaises existants : de la Mazda RX-7 à la Nissan Skyline R33, en passant par la Honda Civic VTi. -Les techniques de pilotage sont assez bien détaillées, du talon pointe au freinage pied gauche. -L'ambiance créée est captivante pour quiconque aime ce système de « road racing ». Les points faibles : -Dans les deux premières saisons, et peut-être à cause d'un manque de budget, les dessins sont de qualité médiocre, mais cela s'arrange grandement avec les saisons suivantes. -Des passages souvent exagérés, comment peut-on négocier un virage en drift à un centimètre de la barrière de sécurité sans être un passionné de pilotage ? -L'issue des courses devient rapidement évident. - La raison de certaines victoires n'est pas toujours crédible. Malgré tout, cela reste un manga, avec l'univers que cela implique. Même si l'histoire évolue peu, le principe est assez fort pour perdurer plusieurs saisons. Souvent, on accroche à fond ou on déteste. Pour les fans, des coffrets DVD commencent à arriver en France... et la saison 5 promet de nouvelles surprises !