Vainqueur des 24 Heures du Mans en 1988, Jaguar décide d'exploiter à fond ce prestige retrouvé en rejoignant le club très fermé des créateurs de "Supercars". Membre fondateur, Ferrari fait figure de référence avec sa F 40. Jaguar, le plus ancien de ses rivaux, doit se montrer à la hauteur du défi.

La XJ 220 (pour 220 miles à l'heure, soit 350 km/h !) est dévoilée au Salon de Birmingham à l'automne 1988. Ce coupé biplace à châssis monocoque propulsé par le moteur V12 version course impressionne par le luxe de sa présentation, sa sophistication technique mais aussi par ses dimensions.

A l'inverse de la F40 plutôt dépouillée, la XJ 220 est fidèle à la tradition Jaguar sur le plan du confort. Air climatisé, intérieur cuir, commandes électriques se payent, en revanche, par un sérieux embonpoint et un encombrement peu commun.

Cure d'amaigrissement

Le plus grand problème vient du moteur V12, beau, estimable mais très lourd et bien long. Il est bientôt remplacé par un V6 double turbo plus moderne et surtout plus compact. La transmission intégrale initialement prévue est abandonnée.

Allégée de près de 350 kg, raccourcie de 50 cm, la mouture définitive de la XJ 220 débute enfin sa carrière commerciale en janvier 1992. En dépit de son prix frisant les quatre millions de francs, les commandes affluent chez Jaguar Sport, filiale construisant les XJ 220 au rythme de deux voitures par semaine.

L'euphorie sera de courte durée. Non homologuée aux Etats-Unis, elle voit son principal marché se fermer au moment même où l'engouement pour les "Supercars" s'essouffle. La brillante prestation des XJ 220 " GT " aux dernières 24 Heures du Mans ne sera sans doute pas superflue pour "liquider les stocks".

Carte d'identité

Moteur 6 cyl en V

Cylindrée 3498 cm3 + 2 Turbos

Puissance 540 ch

Vitesse maxi 330 km/h

Diffusion 1991 à 1993

Production 350 ex.

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