À bord d’une Audi R18 flambant neuve, Tom Kristensen veut épingler une neuvième fois Le Mans à son palmarès et coiffer une première couronne en ILMC. Interview.


L’octuple vainqueur des 24 Heures du Mans espère bien empocher un neuvième succès dans la Sarthe cette année, à bord d’une Audi R18 dont il a récemment pu prendre le volant. Le Danois va vivre une année 2011 chargée puisqu’il a également été mandaté pour défendre les couleurs de la marque aux anneaux en Intercontinental Le Mans Cup.


Quelles sont vos premières impressions sur cette Audi R18 ?

Nous avons pu commencer à faire rouler la voiture à la fin de l’année dernière. Hormis le fait qu’elle est fermée, la première chose qui nous choque quand on prend le volant de cette R18 est la différence de puissance engendrée par le nouveau règlement. L’ACO en a décidé ainsi, mais aucun pilote n’apprécie qu’on lui retire de la puissance moteur. Il nous a donc fallu trouver d’autres moyens pour tenter de perdre le moins possible en performance pure. Les ingénieurs se sont attelés à optimiser au maximum l’aérodynamique de l’auto, et à obtenir une voiture très stable en virage pour augmenter la vitesse de passage en courbes. Après les premiers essais, je dois dire que nous sommes plutôt contents de notre nouveau joujou.


Huit ans après la Bentley, vous renouez avec une voiture fermée. Cela vous-a-t-il demandé un temps d’adaptation ?

Ça fait bizarre de se retrouver à bord d’une voiture fermée après tout ce temps. Forcément la visibilité est réduite comparé à la R15. Nous sommes également assis plus bas, un peu comme dans la Bentley (que Kristensen a piloté en 2003, Ndlr). Mais la visibilité est tout de même légèrement moins bonne car notre baquet est situé un peu plus en arrière. De plus la voiture dispose de roues avant plus larges et le cockpit est plus étroit.


Les roues avant plus larges modifient-elles votre façon de piloter ?

Cela nous permet de freiner plus tardivement et de façon plus franche, et de maintenir un peu plus le pied sur la pédale de frein en entrée de courbe.

Vous vous plaigniez ces dernières saisons d’un programme Endurance trop léger. Le championnat ILMC répond-il à vos attentes ?


Je réclamais d’avoir un programme complet, je l’ai enfin. Avec les sept courses et les essais privés, mon agenda 2011 est effectivement bien chargé. La naissance de ce championnat est fantastique. Nous allons pouvoir montrer notre voiture au monde entier, et pour Audi, c’est très important. La liste des engagés est magnifique. Mais Le Mans reste Le Mans, et ça reste toujours l’épreuve la plus importante. Nous savons ce que nous voulons gagner.



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