L'Alpine Vision Gran Turismo décryptée (vidéo)

L'Alpine Vision Gran Turismo décryptée (vidéo)

  

C’est peu de dire que la future Alpine suscite un intérêt croissant parmi les amateurs d’automobile. Bien qu’un peu perturbée après l’abandon du projet par le co-partenaire Caterham en juin 2014, la relance de la marque mythique poursuit son chemin, avec une présentation de la Berlinette définitive au Mondial du Paris en octobre 2016. En attendant, au Technocentre de Guyancourt (78), les équipes travaillent dans la discrétion, distribuant les informations au compte-gouttes. Ainsi, si le design de la voiture de série est gelé depuis plusieurs mois, aucune fuite ne permet de savoir à quoi l’engin ressemblera réellement. Côté technique, même silence. L’on sait juste que l’auto ne développera pas une puissance démesurée, mais se montrera aussi légère que possible  (guère plus d’une tonne). Voici pour les grandes lignes.

Malgré ce black-out, la marque doit répondre aux impératifs du marketing et faire parler d’elle régulièrement. Elle le fait en sport automobile, avec notamment deux participations aux 24 Heures du Mans et deux titres consécutifs de championne d’Europe d’Endurance (LM P2) en partenariat avec l’écurie Signatech, et s’apprête à investir un monde plus virtuel, en intégrant la célèbre franchise des jeux vidéo Gran Turismo sur Playstation. En mars, les joueurs de GT6 pourront en effet prendre les commandes d’une Alpine, en l’occurrence une barquette baptisée Vision Gran Turismo, qui sera disponible en téléchargement gratuit. L’ami Patrick Garcia vous a présenté les caractéristiques techniques de cette vraie-fausse Alpine de façon détaillée dans un article publié ce matin même, aussi n’y reviendrons nous pas.

Avec Bernard Ollivier, Directeur de la Société des Automobile Alpine, nous nous sommes par contre attachés à décrypter les messages subliminaux portés par cette version Gran Turismo : « elle a un design très fluide, à la française, qui se caractérise aussi par une relative simplicité mise au service de la performance. Il s’agissait de soigner le Cx, le travail aérodynamique étant l’une des clés de cette performance. Vous aurez noté les phares additionnels, clin d’œil à la Berlinette (et que l'on devrait retrouver sur le modèle de série, NDLR). Et la grande queue, c’est une référence aux A210 et A220 qui se sont illustrées au Mans dans les années 60. Mais vous aurez surtout remarqué cette double coque favorisant la circulation de l’air : c’est la signature de la légèreté. Une Alpine, c’est léger et c’est surtout un concentré de plaisir. » Très bien, mais quid de cette très attendue Berlinette? « Vous la verrez en 2016, plutôt vers la fin d’année. Et c’est un délai qui est court, alors même que beaucoup de gens nous attendent. Nous n’avons pas le droit de nous tromper, que ce soit en termes de design, de qualité ou de comportement. On y installera le moteur nécessaire pour avoir des performances canon, mais il n’y a pas besoin d’avoir énormément de chevaux quand on est léger. ». Selon toute vraisemblance, il s’agira d’un 2 l turbo d’origine Renault et d’une puissance avoisinant les 300 ch, pour une accélération de 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes. Cible avouée : la Porsche Cayman, mais pour un prix un peu inférieur (env. 50 000 €). « Light is right »: le motto cher à Colin Chapman, fondateur de Lotus, n'a donc pas pris une ride.