Standard&Poor's, agence de notation financière, a publié les résultats concernant les constructeurs automobiles installés au Japon. Il s'avère que, sans surprise, tous ont grandement souffert des suites du séisme survenu le 11 mars dernier.


Au mois de mars, Toyota n'a ainsi produit que 129 491 véhicules (62,7% de moins que l'an passé, même période), Nissan 47 590 unités (-52,4%) et Honda 34 754 (-62,9%). En cause, la pénurie de pièces détachées qui affectent d'autant plus les constructeurs que ces derniers travaillent en flux tendu et possèdent donc très peu de stock. Mitsubishi, Suzuki, Mazda et Subaru ont également souffert, voyant leur production réduite d'un quart à deux tiers. A l'étranger, les effets ont été variables selon les pays et les constructeurs mais il faudra attendre les chiffres du mois d'avril pour établir un bilan.


Tous espèrent désormais un rapide retour à la normale mais celui-ci ne devrait pas arriver avant l'automne voire avant la fin de l'année. « Une baisse prolongée de la production devrait réduire les parts de marché des constructeurs automobiles japonais et leur compétitivité à long terme », a expliqué Standard&Poor's. « Bien que nous pensions que cette pénurie de composants sera en grande partie résolue d'ici au mois de juillet, les constructeurs ne pourront pas reprendre à plein leur production cet été à cause des restrictions d'électricité attendues dans la région de Tokyo. Nous estimons que les constructeurs devraient pouvoir reprendre leur production à plein d'ici au mois d'octobre, bien que cela puisse varier d'un groupe à l'autre ».