Aujourd’hui, les radars automatiques fêtent leur cinq ans, dans un contexte un peu particulier : les associations grincent des dents contre les abus… alors que la sécurité routière se félicite. Explications.

Tandis que l’association 40 millions d’automobilistes attaque l’Etat français en dénonçant une gestion abusive des PV, la sécurité routière se réjouit de la mise en place des radars automatiques : selon elle, 11 000 vies auraient été épargnées grâce à la mise en place de ces radars, et 110 000 blessés auraient été évités.

Une baisse moyenne de la vitesse de l’ordre de 10%

Ce n’est plus la peur du gendarme qui prime, mais celle du radar : en réalité, les automobilistes auraient diminué de 10% leur vitesse moyenne. Michèle Merli, déléguée interministérielle à la Sécurité routière déclare : « On avait une tendance à la baisse de 2% du nombre des tués sur les routes, avec les radars, on passe subitement à une tendance à la baisse de 10%. »

De même, la présidente de la Ligue contre la violence routière Chantal Perrichon estime que « les radars ont permis une modification du comportement des conducteurs ». Un bémol quand même au tableau avec les nombreux accidents des deux-roues motorisés : ces derniers n’auraient selon elle « pas bénéficié des mêmes bons chiffres sur l'accidentalité parce que les radars en position flash arrière ont été mis en place seulement en 2005 ».