Le groupe PSA a donc confirmé lundi un projet d’arrivée de Dongfeng et de l’Etat dans son tour de table, dans le cadre d’une augmentation de capital de 3 milliards d’euros. Chacun devra jouer sa partition, paraît-il à une hauteur globale partagée à 14%. Une mauvaise nouvelle pour le contribuable ? Le ministre du redressement productif nous explique que non.

Avant tout, Arnaud Montebourg a tenu à remettre l'église au centre du village. «Etre présent dans le capital de PSA, c’est un acte de patriotisme industriel», a déclaré le ministre, sur la radio RTL. Ni plus, ni moins. «L’Etat intervient de multiples manières: il organise la résistance économique lorsque nous avons des défaillances d’entreprises; il remet de l’ordre dans le désordre, c’est le cas dans les télécoms; il investit là où nous avons à trouver des solutions pour garantir, protéger, défendre des intérêts industriels».

L'acte de foi précisé, quelle va être la note que devra payée le gouvernement. De quoi trembler pour nos économies ? Que nenni ! «Cela ne coûtera pas d’argent au contribuable» promet le politique. «On a déjà vendu pour 1,9 milliard» d’euros de parts dans des sociétés dont le groupe Airbus et Safran. Il s’agit en fait d’une alliance sur un pied d’égalité qui permet à PSA et à la France de se déployer de nouveau». Et toc.