Les Alpine qui perdent en Formule 1, « c’est la faute de Carlos Ghosn »
Pour le directeur de l’écurie Alpine F1, les mauvais résultats de Renault en Formule 1 s’expliquent avant tout par les choix de Carlos Ghosn lorsqu’il était encore le président-directeur général de l’Alliance. Flavio Briatore essaie de cette façon de justifier à nouveau le choix d’abandonner le moteur français au profit de celui de Mercedes.

Au sommet de la Formule en 2025 et 2026 avec quatre titres (deux « pilotes » et deux « constructeurs ») décrochés avec Fernando Alonso, Renault n’a jamais réussi à revenir à ce niveau depuis. Renault est pourtant bien redevenue une écurie d’usine à 100 % dès 2016, avant d’être renommée « Alpine F1 » en 2021 pour des raisons marketing.
Et d’après son directeur Flavio Briatore, il faut remonter plus de dix ans en arrière pour trouver l’explication principale des mauvais résultats de Renault (puis d’Alpine) en Formule 1. Pour lui, c’est la décision de l’ancien président-directeur général Carlos Ghosn de ne pas allouer suffisamment de moyens au développement du moteur Renault, lorsqu’il a fallu développer le tout nouveau groupe motopropulseur turbo hybride de 2014, qui a causé tous ces malheurs.
Un handicap moteur persistant
« Renault a voulu garder un budget bien trop bas par rapport aux investissements nécessaires à la transformation des moteurs de l’ère hybride, pendant que Mercedes, Ferrari et Honda dépensaient sans compter. Renault pensait que tout irait bien comme avant et vous pouvez observer le résultat », affirme-t-il auprès des journalistes de The Race.
Il faut dire que depuis 2014, les Formule 1 ont conservé le V6 turbo 1,6 litre hybride arrivé il y a déjà onze ans pour remplacer les précédents V8 atmosphériques de 2,4 litres (avec une hybridation nettement moins poussée à l’époque). Partenaire de Renault depuis son arrivée en Formule 1, Red Bull a décidé d’abandonner ce moteur en 2018 après lui avoir régulièrement reproché un manque de fiabilité et de performances. Même s’il a pu s’améliorer depuis ses débuts, ce moteur Renault est toujours réputé aujourd’hui pour être le moins bon du plateau et a aussi été délaissé par l’écurie sœur de Red Bull, puis par McLaren plus récemment.
Une façon de justifier à nouveau le choix d’abandonner le moteur Renault
Flavio Briatore trouve ici de nouveaux arguments pour justifier la grosse décision prise l’année dernière par l’ancien président-directeur général de Renault Luca de Meo, celle d’abandonner définitivement le moteur Renault en Formule 1 dès la saison 2026 pour le remplacer par un moteur Mercedes.
La situation du motoriste Honda, qui a également connu des débuts catastrophiques il y a une décennie avec son moteur installé dans les McLaren, prouve cependant qu’il était vraisemblablement toujours possible d’améliorer les choses : Red Bull est parvenu à décrocher deux titres de champion « constructeurs » et quatre titres « pilotes » depuis qu’elle utilise des moteurs Honda. L’année prochaine, Honda équipera les Aston Martin alors que les Red Bull utiliseront un moteur conçu en interne avec le soutien de Ford.
Une chose est sûre : Alpine n’aura plus d’excuse si elle ne parvient pas, à partir de 2026, à obtenir de meilleurs résultats avec son moteur Mercedes.














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