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Qu’est ce qui fait courir Toyota loin devant les autres ?

Dans Economie / Politique / Industrie

Michel Holtz

L’INFO DU JOUR - Alors que le constructeur japonais annonce coup sur coup une prévision sur objectif annuel améliorée et un investissement de 10 milliards de dollars aux États-Unis, tentons de percer le mystère de la réussite Toyota qui domine le monde automobile depuis des années.

Qu’est ce qui fait courir Toyota loin devant les autres ?
Toyota Rav4 Prime : hybride rechargeable, 309 ch, 39 000 dollars et star aux US.

La douloureuse ne l’est pas tant que ça. En annonçant un investissement de 10 milliards de dollars aux États-Unis, histoire de se plier aux injonctions de l’administration Trump et à ses taxes douanières, Toyota n’a pas eu à vider ses poches bien garnies.

Car contrairement à Stellantis, qui a lui aussi cédé devant Washington en réinjectant 13 milliards dans ses usines du pays, le Japonais va plus que bien et même mieux que prévu. Alors que tous ses rivaux sont à la baisse cette année, il a relevé ses prévisions d’objectifs et pense, sereinement, dégager 16,6 milliards d’euros sur son exercice 2025 – 2026.

Une baisse annoncée, avant une hausse proclamée

Mais il y a une entourloupe à cette soudaine annonce. En vieille entreprise rusée, Toyota avait anticipé une baisse et prévoyait un recul de son résultat de 40 % liée justement aux taxes américaines.

Le pays taxait les autos japonaises de 25 % jusqu’au mois de septembre, moment où le sachem Trump a fumé le calumet de la paix avec les autorités japonaises, ramenant le taux à 15 %. Et la promesse de l’investissement du constructeur aux US n’y est sans doute pas pour rien.

Quoi qu’il en soit, et malgré ces anicroches, la santé de Toyota fait des envieux. Il table sur une marge opérationnelle de 7 % alors que Volkswagen mise péniblement sur un petit 3, voir 2 %. Or, l’Allemand est le numéro 2 des constructeurs mondiaux cette année encore, derrière Toyota justement qui va donc, sans nul doute conserver son titre en 2026, comme il le fait depuis cinq ans.

Mais pourquoi ce groupe, caracole-t-il en tête depuis 2020, avec deux marques seulement (Toyota et Lexus) en damant le pion à VW, fier de ses 12 enseignes, ou Stellantis qui en détient une quinzaine ? Le vieux précepte économique qui veut que plus on se regroupe plus on est fort n’aurait-il plus court ?

Évidemment, si la recette du géant japonais était si simple, tout le monde l’appliquerait. Pourtant, quelques indices permettent d’éclairer cette domination du constructeur aux 10,16 millions d’autos produites l’an dernier.

Toyota Pixis, une star japonaise.
Toyota Pixis, une star japonaise.

D’abord, il est inutile de chercher un groupe plus international. Toyota n’a de japonais que le nom et le siège social. Il n’y a pas un recoin de la planète ou il n’est pas présent, fruit de 40 ans d’investissements tous azimuts. Du fin fond de l’Afrique à la Chine, on roule Toyota, et l’on fabrique Toyota sur place, dans pas moins de 72 usines.

Aux États-Unis qui représentent 25 % de ses ventes, il assemble déjà, avant l’investissement annoncé, 1,27 million de voitures dans onze unités de production américaines, sur les 2,3 millions d’autos vendues là-bas. Une part de local qui va donc forcément s’accroître.

L’autre secret de Toyota tient peut-être dans l’exhaustivité de ses produits. S’il est connu en Europe pour ses hybrides, il fabrique aussi des petites kei-cars, d’énormes limousines premium, de lourds 4x4 comme des Corolla tout à fait lambda. Le tout vendu avec l’une des toutes meilleures images de fiabilité de la planète auto qui lui permet d’exiger des tarifs plus élevés que les copains.

Et puis, quand, à l’instar d’un Carlos Tavares, qui ne songeait qu’au regroupement de marques sous une même bannière, Toyota se la joue solo, ou plutôt, en investissant parcimonieusement, en prenant des participations de-ci de-là, chez d’autres constructeurs, comme Suzuki, Subaru, Mazda, Isuzu ou Dahiatsu et en agissant en partenaire, tel un super équipementier, en leur vendant ses technologies.

Et l’électrique dans tout ça ?

Évidemment, on pourrait reprocher au constructeur sa timidité dans l’électrique, tout obnubilé qu’il est par l’hybride qu’il a quasi inventé, du moins largement démocratisé. Ses admirateurs rétorqueront que le constructeur a eu raison, étant donné un succès de l’électrique qui n’est pas à la hauteur aux US comme en Europe.

Ses détracteurs, à l’inverse, lui reprocheront de prendre du retard, en risquant de se faire larguer lorsque le VE décollera pour de bon. Qui a raison ? Les uns comme les autres auront leur réponse dans le classement des constructeurs mondiaux de la décennie à venir.

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