Je vous livre ce soir un extrait de l’entretien accordé par Ibrahima Thioub au quotidien Le Monde en date du 1er juin dernier.
« Dans n’importe quelle ville africaine, je suis frappé par la coexistence entre le grand nombre de 4x4 de luxe, et l’usage d’un moyen de transport qui remonte au néolithique, la tête des femmes. Cela signifie que les élites, au prix d’une violence extrême exercée sur les populations, s’emparent des ressources du pays, les exportent, et dépensent les recettes ainsi dégagées en achetant à l’étranger des biens d’une totale inutilité sociale autre que symbolique de leur capacité de violence. Ils ruinent les pays en pompant la force de travail des corps subalternes qui sont réduits à la misère ».
Ibrahima Thioub, âgé de 54 ans, est sénégalais et professeur d’histoire à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Spécialiste des traites négrières, de l’esclavage et de la décolonisation, il a notamment participé à l’ouvrage L’Afrique de Sarkozy, un déni de l’histoire (éditions Karthala, 2008). Il est actuellement résident à l’institut d’études avancées de Nantes.
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