Il est vingt-deux heures et ce soir je vous propose de nous pencher sur l’origine des transports en commun urbains.


L’excellente somme (un livre de plus de 650 pages) de Paul Bairoch, intitulée de Jéricho à Mexico, Villes et économie dans l’histoire, conte cette origine. Voici donc…


« Le véritable début des transports en commun urbains se place 150 ans plus tard (en 1828) à Paris également. Paris qui, entre-temps, était passé d’environ 500 000 habitants à près de 800 000. Il s’agit de la création d’une ligne « omnibus » comportant 14 places. L’histoire de cette première ligne, qui allait le point de départ réel des transports en commun, a une origine intéressante qui souligne le prix élevé de l’énergie au début du XIXe siècle. Un certain Stanislas Baudry possédait à 2 kilomètres du centre de Nantes une minoterie équipée d’une machine à vapeur. Afin d’utiliser l’excédent d’eau chaude, il ouvrit un établissement de bains. Par la suite, afin d’attirer des clients, il instaura un service de voitures (à 16 places) tirées par deux chevaux qui reliait le centre de la ville à son entreprise. Cette ligne – que Baudry par la suite, appela omnibus (du latin pour tous) – eut beaucoup plus de succès que son établissement de bains, ce qui lui donne l’idée d’entreprendre un service de transport semblable à Paris (Nantes n’avait à l’époque que quelques 80 000 habitants).

Véritable début à Paris… Oui, car c’est de là que le système s’est répandu à travers le monde occidental. »