Avec leurs diesels de 90 ch, Yaris et Rio s'avouent moins à l'aise en ville que leurs aînées respectives. Chez Kia, le CRDI 90 ch profite de son couple supérieur (220 Nm) pour offrir des prestations quasi-similaires à ceux du très bon D-4D. Légèrement bruyant dans les tours, et moins raffiné qu’un dCi ou un TDi, il présente l’avantage d’avoir un appétit de moineau (5,8 l/100 km). Un compromis intéressant entre agrément et économies d’usage. Le client lambda s’y retrouvera au moment de faire le plein. Le diesel proposé par Toyota s’illustre par un niveau sonore plus feutré que son homologue coréen, des consommations certes moins flatteuses mais toutefois maîtrisées (6,3l/100 km) et un agrément général plutôt bon. Et ce, malgré un couple maxi moins important (205 Nm). Ces deux diesels ont un point faible en commun : ils manquent de souffle à bas régime. Un inconvénient de taille pour des citadines.

De la même manière que le diamètre de braquage (annoncé à 10 m par Toyota) de la Yaris. La japonaise braque mal, très mal même. Les manœuvres réclament plusieurs tours de volants là où la Rio passe les doigts dans le nez avec un diamètre annoncé pourtant plus important (10,4m).

Toyota Yaris vs Kia Rio : les décomplexées

La nippone affiche un comportement sûr et un confort en progrès


A bord de la Yaris, la position de conduite est encore un peu haute à notre goût. Le conducteur gagne en lisibilité ce qu’il perd en feeling. Rigidité renforcée et allégement profitent à la tenue de route de la nouvelle Yaris. Dans l’ensemble sure et prévisible. Le confort de suspension reste très acceptable. On note aussi un mieux pour le traitement des bruits et vibrations (vent, roulement et mécanique), qui apporte un silence de fonctionnement le plus souvent convenable. La direction à assistance électrique un peu collante nous a semblé toutefois mieux calibrée que celle de la Rio qui nécessite souvent une correction au volant. La Coréenne progresse également sur la partie dynamique avec un confort de suspensions, moins bon que celui d’une Clio, mais plus marqué que sur la Yaris. La polyvalente coréenne remplit sans grosses lacunes son job de polyvalente. L’adhérence des pneumatiques Hankook, sur route mouillée est assurément moins bonne que celle des Bridgestone livrés de série sur la Yaris. Le compromis dynamique est dans la bonne moyenne, sans devenir LA référence parmi les petites polyvalentes.