Avant l’arrivée d’une certaine GT-R, la sportive de pointe chez Nissan était la 350 Z. Lancée sous la forme d’un coupé au style autant viril que percutant, la « Z » tombera ensuite le haut pour se muer en un décoiffant roadster. Bref, voilà une sportive forte en gueule qui a tout d’un futur grand collector !

Repères
Production :
2003 – 2009
Puissance : DE 280 A 313 ch
Cote 2012 : à partir de 12 000 €
La mythique Datsun 240 Z des seventies connaît de dignes héritières au sein de l’actuelle gamme Nissan. Si le nom du constructeur a depuis changé de nom, l’esprit reste, avec l’idée d’en offrir beaucoup pour pas cher. Commercialisée dès 2002 aux USA, la 350 Z, proposée chez nous en octobre 2003, se distingue par un design fort, qui n’a rien à envier aux Audi TT et BMW Z3 de l’époque, ses concurrentes directes. Râblée et musclée en coupé, la 350 Z se fait plus glamour à partir de février 2005, en devenant un élégant roadster à capote souple électrique. En coupé, comme en roadster, la « Z » privilégie clairement le plaisir de conduite, en se présentant comme une authentique propulsion, motorisée par un gros V6 3.5 de 280 ch à la sonorité très communicative. Si la finition des premiers millésimes est critiquable avec ses nombreux plastiques rigides, l’ambiance à bord, très « sport » participe en revanche à l’agrément. Une mention spéciale pour la présentation, originale, caractérisée par des compteurs inspirés du monde de la moto, solidaires de la colonne de direction. Quant à la dotation de série, elle s’avère très complète dès l’entrée de gamme.
Début 2006, à l’occasion d’un discret restylage, l’auto gagne 20 ch et nettement en qualité perçue (plastiques moussés). Fin 2007, Nissan offre encore 13 ch de plus au V6, tout en repoussant le rupteur à 7 500 tr/mn. La finition devient enfin valorisante, et le caractère sauvage propre à la 350 Z reste bien préservé. La 350 Z terminera ainsi sa carrière, jusqu’en juin 2009, date où la marque nippone commercialisera sa remplaçante, la 370 Z. Signe que la charismatique 350 Z était bien née : Nissan a pris soin de préserver le design original !
Sur la route
Cette Nissan est une authentique sportive qui vous fera craquer… ou fuir ! En effet, la 350 Z est une propulsion à la conduite pour le moins virile, surtout sur le mouillé. On vous conseille vivement de laisser l’ESP connecté, et de prendre des cours de pilotage. Sinon, malgré la présence d’un différentiel autobloquant livré de série, gare aux dérobades du train arrière en cas de forte accélération à la sortie des virages ! De plus, l’embrayage ultra-ferme, guidant une boîte manuelle à 6 rapports aux verrouillages précis, ne sera pas au goût de certains, adeptes de plus de confort. Bref, la 350 Z est une voiture d’homme, une vraie !

Les amateurs de conduite sportive seront donc comblés, surtout que cette auto relativement rapide et légère (à partir de 1 473 kg en coupé 280 ch) ne se limite pas qu’à un gros moteur, par ailleurs assez souple à bas régime, et rageur à l’assaut de la zone rouge. Outre un châssis équilibré et rigide (surtout en coupé), la Z bénéficie d’un freinage à la hauteur de ses performances canon (0 à 100 km/h en 5,9 secondes, 250 km/h maxi), signé par le spécialiste Brembo. La direction assistée, précise et informative, participe elle aussi au plaisir de conduite, donnant le sentiment de « faire corps » avec la machine, surtout que les sièges se montrent très enveloppants. Pour ne rien gâcher, l’ergonomie est exemplaire, avec tout ce qu’il faut, où il faut, à portée de main. Dernier point : plus l’auto est récente, et plus elle est puissante et affiche un goût sauvage. Bref, l’essayer, c’est l’adopter !
A vérifier avant d’acheter
Bonne nouvelle : la 350 Z se montre presque aussi fiable qu’un bon gros… Nissan Patrol ! Cela ne vous dispense pas de vérifier que l’entretien préconisé par le constructeur a bien été effectué dans les règles. Cela commence par une simple révision annuelle (ou tous les 15 000 km), comprenant une vidange du moteur avec une huile de qualité (10W40). Comptez une enveloppe de 150 € environ. A l’approche des 90 000 km (ou tous les 6 ans), une grosse révision, facturée près de 500 €, est à prévoir.
Pour le reste, la 350 Z ne présente aucune faiblesse particulière, du moins si elle a été bien conduite. Les démarrages canon, ESP déconnecté, sont à proscrire, sous peine de détruire les cardans arrière. Un usage intensif sur circuit met rapidement à mal les pneumatiques (en 18 pouces), les freins, mais surtout les amortisseurs. Ils peuvent surchauffer, ce qui provoque un affaissement brutal de l’auto lorsqu’elle se trouve en appui (jeu avant à 460 €, 290 € pour l’arrière). Enfin, l’embrayage bi-disque allégé peut lâcher en cas de conduite « virile » trop souvent répétée (830 € de pièces). S’il patine excessivement, c’est signe qu’il a été maltraité. Son remplacement est à faire rapidement, sous peine d’endommager le volant-moteur et de s’exposer alors à de gros frais. Vous l’aurez donc compris : si la 350 Z n’a pas été maltraitée, elle s’avère être une bonne compagne, facile à vivre.

Notre version préférée
Evidemment, les premiers millésimes (V6 3.5 280 ch), qui sont par nature les plus anciens, sont les moins chers. Un beau coupé peut se trouver à partir de 12 000 € (année 2004, 120 000 km). Après, plus l’exemplaire convoité est récent, plus il est puissant (300 ou 313 ch), et mieux fini. Cela se paye, mais les prix restent encore raisonnables. Prévoyez par exemple une enveloppe de 23 000 € environ pour repartir avec un coupé de 2008, affichant à peine 70 000 km.
Le roadster, plus rare, bénéficie d’une petite surcote à état et kilométrage comparables (3/4 000 € environ). Mais il n’a pourtant pas notre préférence. Deux bonnes raisons à cela. Premièrement, à cause des renforts intégrés dans le châssis pour préserver la rigidité (et du mécanisme électrique de la capote), il est plus lourd d’une bonne centaine de kilos, ce qui se paye cash au niveau des chronos (une bonne demi-seconde de plus sur le 0 à 100 km/h). Enfin, cette capote à simple épaisseur, de qualité médiocre, ne préserve pas du tout l’habitacle des bruits environnants, au point de rendre pénibles les longs trajets à bord.
Notre choix sera donc clair : ce sera un coupé, en version de 313 ch, identifiable à son bossage caractéristique sur le capot. Privilégiez tant qu’à faire une version « Pack », équipée de série d’une belle sellerie cuir, renforçant ainsi la qualité perçue. Enfin, une série limitée « 35th Anniversary » (commercialisée à partir de 2006), à la dotation « full option », est à recommander.

Fiche technique : Nissan 350 Z (2008)
Moteur |
6 cylindres en V, 24 soupapes |
Cylindrée |
3 498 cm3 |
Alimentation |
Gestion électronique intégrale |
Puissance maxi (ch à tr/mn) |
313 ch à 6 800 tr/mn |
Couple maxi (Nm à tr/mn) |
36,5 mkg à 4 800 tr/mn |
Transmission |
Roues arrière, boîte de vitesses mécanique à 6 rapports |
Poids à vide (kg) |
1603 |
Dimensions (L x l x h en m) |
4,31 x 1,82 x 1,32 |
Pneumatiques (AV-AR) |
225/45 R18 – 245/45 R18 |
Freinage AV/AR |
4 disques ventilés |
Réservoir |
80 litres |
Vitesse maxi (km/h) |
250 |
0 à 100 km/h (sec) |
5,7 |
On aime
- Design fort
- Coûts d’entretien raisonnables
- Dotation complète
- Performances flatteuses
- Prix attractifs
On aime moins
- Finition (premiers millésimes)
- Insonorisation (roadster)
- Poids élevé (roadster)
- Consommation moyenne (12-13 l/100 km)
Déjà jugée en son temps comme un « bon plan », en offrant un rapport prix/prestations imbattable pour la catégorie, la Nissan 350 Z l’est devenue encore plus en prenant de l’âge. Pour ne rien gâcher, non seulement elle n’a rien d’une sportive au rabais, mais elle offre en plus une fiabilité exemplaire, rare à ce niveau de performance. A ce prix-là, ce serait dommage de s’en priver, surtout que cette sportive nippone de caractère a toutes les chances de devenir, comme son ancêtre 240 Z, un collector recherché…
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Par §Dro367KL
@ Thomas Riaud: je ne partage pas votre avis: la 350Z n'est pas légère! 1.5t, c'était à l'époque bien plus qu'un Cayman, sa cible toute désignée.
Heureusement que les trains roulants d'exceptionnelle qualité et le moteur gorgé de couple compensaient ce défaut. Seul l'amortissement avoue cette faiblesse.
Pour tirer le prix vers le bas, Nissan n'a pas eu d'autre choix que de retenir des solutions moins coûteuses, mais plus lourdes, pour le châssis.
à noter que la montée en puissance s'est accompagnée d'une perte sur la plage d'utilisation moteur, rendant une copie en reprises moins bonne en 300 et 313ch qu'en 280... Mais quelle que soit la motorisation, quelle sonorité!
Quant au roadster, je serais plus tranchant que vous: c'est un châssis américain (chewing-gum) tout juste bon à cruiser sur la Promenade des Anglais.
Enfin, même si ce n'est qu'une question de goût, je trouve que le style de la 370Z n'est pas à la hauteur de celui de la 350. Mais, ça, ça dépend des goûts et des couleurs de chacun...
Par Anonyme
Belle et bonne,abordable et fiable, envisageable pour une voiture plaisir au quotidien => OUI
Collector => NON, le volume de production est bien trop important pour qu'elle puisse être considérée collector à moyen terme. Dans 40 ans pourquoi pas mpais on aura plus de pétrôle
Par §m3r100UH
Le 300 ch (VQ35 DE) a de moins bonnes reprises que le 280 ch (VQ35 DE) mais est plus pointu (le rupteur est aussi passé de 6500 à 7000 tr/min)
Le 313 ch (VQ35 HR) est vraiment un cran au dessus de ces derniers: meilleures reprises et accélérations, rupteur à 7500 tr/min, il conjugue à la fois le caractère coupleux du 280 et pointu du 300.
En tous cas le 350z est bien plus attachant que le 370z... Rien qu'au niveau de la sonorité c'est le jour et la nuit.
Enfin contrairement à vos dires je penses que le roadster tient moins la côte que le coupé (j'avais remarqué quand je cherchais mon futur ex mien).
Par Anonyme
j'ai toujours kiffé ce coupé que je trouve magnifique et vraiment très abordable sauf au niveau des consos qui passent les 12L en moyenne mais bon pour un V6 3.5L...
je l'avais trouvé un peu trop aceptisé l'hors d'essai, bruit moteur top feutré, une S2000 légèrement moins performante m'avait pourtant plus embalé car plus vivante avec petit 2L hyper rajeur qui prend des tours mais bon coté confort, reprises le Z l'emporte largement.
si je roulais moins, cette voiture serait déjà dans mon garage.
je me demande aussi comment garder son permis avec ce genre de voiture meme sans etre un dingue?
Par Anonyme
perso je trouve vraiment dommage que le V6 3.5 de la NISSAN Z n'est pas été baucoup plus plus poussé!
quand on voit effectivement le petit coupé HONDA S2000 qui n'a qu'un 2L Vtec 240cv atmo qui lui tient tete et qui met meme 2 secondes au 0 à 240km/h donc les performances restent bonnes sans plus pour une telle cylindrée!
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http://www.zeperfs.com/match1147-1235.htm
ATTENTION je ne troll pas, j'aime bien ce coupé qui était d'ailleur moins chère qu'une S2000 donc une exellante affaire pour son prix
Par Anonyme
estétiquement, moi c'est le 370 sans ésiter
des 350 280cv, on en trouve maintenant à 15000E en bon état
Par Anonyme
Je reste assez bluffé par le cout d'entretien. 150 euros la révision annuelle d'une sportive... C'est moins cher qu'un monospace diesel!
Par §Die832mL
Pour compléter cet article en tant que possesseur de la 350Z, attention aussi aux problèmes connus de vitres électriques et de l’autoradio d'origine. Ainsi qu'au problème de poussoirs de soupapes sur les premières versions (claquements à froid).
Sinon tout ce qui est dit dans l'article est vrai et ce coupé est jouissif à conduire, de plus le bruit du V6 est impressionnant.
La conso tourne autour de 9-10l en mixte coulée, mais peut vite s'envoler en jouant de l’aiguille.
Un pur bonheur
Par §Rus280YF
les toute premiere gen son pas top ......
Par Anonyme
Mmouais, bonne ergonomie, il faut le dire vite. Le volant n'est pas réglable en profondeur, et à ce niveau de gamme, c'est inacceptable !
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