Le séisme japonais continue de faire trembler la planète automobile : après avoir coûté 147 millions d'euros à PSA Peugeot Citroën, il a logiquement plus fortement malmené Nissan, qui doit régler une facture de 183 millions d'euros causée par ses usines endommagées et la pénurie de pièces détachées de ses fournisseurs touchés par le tremblement de terre. Le constructeur japonais fait naturellement face à la hausse du prix des matières premières comme cuivre, acier, caoutchouc et pétrole, mais aussi du cours du yen dont le haut niveau le pénalise par rapport au dollar et à l'euro.

Carlos Ghosn reste confiant

Au final, le bénéfice net de Nissan au premier trimestre est de 740 millions d'euros, soit une baisse de 20% par rapport à la même période l'année dernière et son bénéfice d'exploitation recule de 10% à 1,31 milliard d'euros. Son chiffre d'affaires est malgré tout en hausse de 1,6% à 18,1 milliards d'euros, et ses ventes de véhicules augmentent de 10,6% dans le monde.

Carlos Ghosn, son PDG, reste toutefois confiant : s'il ne peut rien faire contre la hausse du prix des matières premières et la bonne santé du yen, il maintient les prévisions de son plan Nissan Power 88 et assure que les perturbations liés au séisme sont maintenant terminées et maintient son objectif de terminer l'année fiscale avec un chiffre d'affaires en hausse de 7,1% à 81,74 milliards d'euros avec toutefois un bénéfice opérationnel et un bénéfice net en baisse de respectivement 14,4 et 15,4%, à 4 et 2,35 milliards d'euros.