La colère d'un ministre agacé d'avoir été pris à parti par un syndicaliste lors d'un déplacement n'y fera rien. Pas plus que la convocation à son bureau du futur patron de PSA. Le groupe applique sa politique qui, elle-même, est commandée par le marché. Il était dit que les usines assemblant moins de 250 000 véhicules par an risquaient de passer sur un seul flux. Et ce sera bel et bien le cas à Poissy.


A Poissy, en janvier 2015, il n'y aura plus qu'une seule ligne de production au lieu de deux. Dans la même logique, le site de Mulhouse est dans le collimateur. L'objectif est de transférer la production de la 208 sur la ligne qui produit actuellement la C3 et la DS3, au succès commercial avéré. Une rationalisation et une transversalité qui autoriseront une augmentation de la cadence sur cette ligne en passant de 45 à 52 véhicules par heure, pour un taux de capacité de production qui sera proche de 100%. L'usine de Poissy va se spécialiser dans le fabrication des petites voitures haut de gamme.


Côté social, ce sont 684 postes qui vont être mis au rabais. La direction assure que les salariés seront reclassés. Certes, mais il y aura tout de même des sacrifiés : la mission des 400 intérimaires sur les 880 présents ne sera pas renouvelée en mars. Ils pourront toujours tenter de se retourner vers Toyota qui a récemment annoncé le recrutement de 500 personnes dans son usine du Nord du pays.