Amédéo Felisa, le patron de Ferrari, est formel : le respect des normes CO2 ne pourra être atteint avec la seule réduction du poids des autos. Pour parvenir à atteindre l'objectif, Ferrari estime que l'hybridation est incontournable. En cela, la présentation de la dernière mouture du HY-KERS étrennée sur les California et 599 à moteur avant. Ici, le système de récupération d'énergie est accouplé à un V12 qui pourra être monté en position centrale. Vous l'avez compris, il s'agit en fait du moteur de la remplaçante de l'Enzo que beaucoup essaient d'imaginer actuellement.


Le V12 présenté à Pékin est accouplé à une boîte double embrayage, elle-même reliée à un moteur électrique. Un second moteur électrique dédié aux systèmes auxiliaires est situé sur l'avant du bloc moteur. Ces 2 moteurs électriques sont reliés à un pack de batteries qui sera positionné au meilleur endroit possible dans l'auto (on imagine le plus bas possible).

Pékin 2012 : le système HY-KERS de la Ferrari Enzo II

Pékin 2012 : le système HY-KERS de la Ferrari Enzo II

 


L'objectif de Ferrari est de réduire la consommation et donc les rejets CO2 mais aussi d'augmenter dans le même temps la puissance d'environ 10%. Les composants de ce HY-KERS de dernière génération sont réduits au maximum afin de s'approcher de l'objectif originel de 1kW de plus par kilo ajouté (par le système). Ferrari dit être très proche d'y parvenir.


D'après Ferrari, l'expérience en F1 fut déterminante dans la conception des moteurs électriques et des systèmes de contrôle et de gestion du couple, de la puissance, de la motricité et même de la répartition du freinage. La puissance du moteur électrique est délivrée par un des 2 embrayages de la boîte de façon totalement imperceptible. Le freinage sert de récupération d'énergie pour recharger les batteries et Ferrari explique qu'une deuxième centrale électronique dédiée gère toute seule les fonctions électriques des moteurs, de la direction assistée, du servo frein, de l'air conditionné ou des systèmes embarqués.


Ce système serait entré dans sa phase finale de développement et permettrait à Ferrari de réduire de 40% ses émissions de CO2. Amédéo Felisa a en outre précisé que contrairement à d'autres hybrides, ce système ne permettra pas de rouler en 100% électrique afin de ne pas faire disparaître une des caractéristiques principales de toutes Ferrari : le bruit !