Vendredi dernier, la prime transport a été rétablie…et étendue aux vélos. Zoom sur une mesure sans précédent, qui place la carte orange et Vélib’ sur un pied d’égalité.

Dans un entretien accordé lundi dernier au quotidien 20 minutes, Philippe Goujon (député-maire UMP du 15e arrondissement de Paris) est revenu sur l’amendement qu’il a initié et fait voté vendredi dernier (voir news). Voici quelques infos tirées de l’interview.

Comment la prime transport fonctionnera pour les abonnements vélo ?

Les salariés procèderont de la même façon qu’un abonnement de Carte Orange : ils présenteront à leur employeur le récépissé de l’abonnement vélo en question (Vélib’, Vélo’V…), afin que ce dernier prenne en charge la totalité ou une partie de l’abonnement. « Compte-tenu des sommes modiques qui seront engagées, de 50 à 150 euros par an selon les villes qui ont mis en place ce genre de dispositif, je plaide pour un remboursement total. »

Le décret d’application aura pour rôle de déterminer le fonctionnement concret de la prime transport : des précisions complémentaires seront donc apportées plus tard.

Pourra-t-on cumuler avec un abonnement de transports en commun type Carte Orange ?

La réponse est non : il faudra choisir. « Il n’est pas question de favoriser les cyclistes en leur offrant des avantages indus, mais juste de rétablir l’équité : les transports collectifs polluent, la voiture qui bénéficie d’une prime carburant aussi, mais les vélos, qui sont le seul moyen de transport non polluant, n’avaient rien. »

Pourquoi avoir fait cet amendement ?

Philippe Goujon a voulu faire preuve d’altruisme et encourager les cyclistes, même si lui il préfère de loin l’automobile au vélo : « Je ne me déplace pas à Vélib’, mais mes enfants oui. J’utilise ma voiture de fonction pour des raisons pratiques : j’ai quinze réunions par jour, du 15e à l’Hôtel de Ville en passant par l’Assemblée. Cet amendement, je l’ai surtout fait pour les autres. »

Propos recueillis dans l’interview réalisée par 20 minutes, lundi 3 novembre 08