En grande difficulté, General Motors n’en finit plus de chercher des repreneurs de toutes parts. Après avoir tenté de forcer la main de la Suède pour reprendre Saab, c’est vers l’Allemagne que le groupe américain s’est tourné pour sa filiale Opel pour obtenir une aide, cette fois-ci avec plus de succès. A une condition cependant, que son capital soit ouvert à des investisseurs privés.

Angela Markel, chancelière allemande, s’est en effet déclarée prête à offrir l’appui de garanties publiques et de prêts pour des repreneurs, mais en aucun cas à investir dans le capital même de la marque, même si une participation directe, si elle ne vient pas du pays, pourrait venir des Länder allemands, ou de la région flamande.

Parmi les investisseurs privés potentiels, les plus motivés sont sans doute la famille royale d’Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis) qui continuerait ainsi son marché dans les marques européennes, après avoir récemment pris une participation de 9,1% dans Daimler pour 1,95 milliard d’euros. Le cheikh Hamdan se serait en effet montré très intéressé lors d’une rencontre avec le président de Rhénanie du Nord-Westphalie, région dans laquelle se trouve une usine Opel, à Bochum.

Cependant, une nouvelle pourrait bien tout remettre en question y compris l’intérêt de la famille royale d’Abu Dhabi. Annoncé aujourd’hui par le journal allemand De Morgen, General Motors aurait en effet hypothéqué la totalité d’Opel, comprenant unités de production et terrains industriels, auprès de banques américaines, en échange de crédits d’urgence, ce qui réduirait ses chances d’être repris à zéro. Comme l’a déclaré le ministère allemande de l’économie, « cette situation rend toute recherche d'investisseur presque impossible ». A tel point que d’autres sources gouvernementales qualifierait Opel de « boîte vide » car si un investisseur se décidait à reprendre la marque à l’éclair, il lui faudrait de plus se porter acquéreur des usines et terrains.