Depuis le début de l’année, c’est un peu la douche écossaise chaque mois quand le CCFA publie les chiffres des ventes de voitures neuves : -14,8% en février, +8,1% en mars, -7% en avril. Pour le mois de mai, l’eau est par contre délicieusement tiède, avec +11,9%.

Petit à petit, 2009 refait son retard sur 2008. En alternant avec la régularité d’un coucou suisse les augmentations et les baisses par rapport à l’année dernière, les chiffres de vente sur les cinq premiers mois de l’année ne sont finalement en recul que de 1,4% avec 896 000 véhicules écoulés contre 909 000 en 2008.

Plusieurs facteurs expliquent l’augmentation de 11,9% pour le seul mois de mai : le report des immatriculations pour bénéficier des nouvelles plaques minéralogiques instaurées le 15 avril dernier et toujours la prime à la casse et le bonus écologique auxquels s’ajoutent des remises commerciales toujours plus importantes offertes par les constructeurs pour écouler leurs stocks d’invendus.

Cette augmentation profite de plus à quasiment toutes les marques, à commencer par les françaises qui voient leurs ventes augmenter en moyenne de 10%. Si Renault doit concéder cependant une baisse de 4,1%, PSA s’en sort avec les honneurs, avec +14,5% pour Peugeot et même +28,2% pour Citroën ! Sur les cinq premiers mois de l’année, la marque aux chevrons fait d’ailleurs mieux que sauver les meubles avec +10,3% par rapport à la même période en 2008.

Pour les marques étrangères, c’est très simple : seul Toyota est en baisse, avec -5,9% et toutes les autres sont en augmentation, pour la plupart à deux chiffres : +10% pour BMW, +12% pour Nissan, +16,7% pour Volkswagen, +17,5% General Motors (+9,7% pour Opel), +27,4% pour Fiat, +30,1% pour Mercedes et +44,7% pour Hyundai. De son côté, le groupe Ford se contente d’une timide augmentation 2,9%.

Voilà des chiffres qui donnent le sourire, surtout quand on les compare avec les autres marchés européens : l’Espagne continue encore et toujours de s’enliser, avec -38,7% et l’Italie est aussi en baisse de 8,6%. Cependant, l’avenir reste tout de même pour le moins flou, peu d’analystes se risquant à faire des projections sur l’évolution des statistiques dans les mois à venir, et surtout quand les diverses incitations économiques à acheter des voitures neuves prendront fin.