L’économie se borne souvent à une simple équation mathématique : que faire, quand les ventes moyennes de véhicules neufs par an s’élèvent à 303 par concession américaine pour Chrysler, quand elles sont de 1292 chez Toyota et de 1219 chez Honda ? Un simple produit en croix permet de trouver la solution : réduire d’un quart le nombre de distributeur. General Motors de son côté prévoit de supprimer jusqu’à 2600 de ses distributeurs l’année prochaine.

Jeudi dernier, 789 distributeurs Chrysler sur les 3200 que compte le territoire américain, les mauvais élèves qui ne représentent que 14% des ventes annuelles, ont reçu un courrier de la maison mère en plein dépôt de bilan. Et ce n’est pas pour annoncer de bonnes nouvelles, puisqu’il s’agit tout simplement de résilier leur contrat à compter du 9 juin prochain. Chez General Motors, le dégraissage est encore plus intense, puisque 40% de ses distributeurs devraient être éliminés à compter de l’année prochaine. Voici ci-dessous l’impressionnante carte des victimes Chrysler publiée par le New York Times.


Point info de 15h : Chrysler et GM, un carnage parmi les concessions

Le but est simple : Chrysler comme GM espèrent ainsi augmenter les ventes des concessions restantes et rendre la distribution plus efficace, avec comme objectif de s’approcher des références en la matière, Toyota et Honda, dont les distributeurs écoulent en moyenne quatre fois plus de véhicules.

La NADA (National Automobile Dealers Association, le syndicat des concessionnaires) a estimé que toutes ces fermetures représentaient 38 000 emplois directs et 187 000 emplois indirects, soit plus que la totalité des employés des deux groupes sur le territoire américain, et s’apprête à entrer en résistance.

Chrysler étant officiellement en redressement, les syndicats ne devraient pas pouvoir faire grand-chose contre ces fermetures, un juge pouvant dans ces circonstances annuler les contrats liant les concessionnaires à la marque. Pour General Motors par contre, la tâche risque d’être plus ardue, puisque le groupe n’étant pas, lui, en redressement, il a pour obligation légale de racheter les stocks de ses distributeurs.