Carlos Ghosn, puissant patron de l’Alliance Renault-Nissan a la réputation d’un cost-killer, une réputation qu’il traîne comme d’autres traînent des casseroles… l’air de rien. Loin de nous la prétention d’analyser voire d’interroger ici cette réputation ; il nous aurait fallu pour cela mener une longue enquête en interne et en externe autour de Renault et Nissan, ce que nous n’avons pas (encore) fait.


Tout de même, un certain traitement de « l’affaire », qui n’aura jamais été qu’une affaire de patrons nous aura marqué. Il se trouve que Ghosn est davantage étiqueté Nissan. Tout le contraire de Tavares. Ce dernier a qui plus est habilement mené sa barque pour se doter d’une image rassurante auprès des Français : il a relancé Alpine sur la route (bientôt) et en compétition (déjà) ; il a aussi annoncé sa volonté de doter le groupe Renault d’une marque premium, à terme. Pour tout cela, il avait obtenu l’aval de son patron, Ghosn. Mieux, Tavares est un pilote amateur éclairé et chevronné. Les passionnés de sport automobile, entre autres, n’ont pas mis longtemps à être séduits par l’image de Tavares, son côté « passionné d’auto ». « Au moins, lui, il ne pense pas qu’électrique », pouvait-on lire parfois entre les lignes…


Seulement, de notre point de vue, Ghosn est également un passionné. La Nissan GT-R, il l’adore. Le Mans ? Il est en train d’y ramener Nissan… avec la complicité de la fée électrique. Pourquoi cela ? Il se trouve que Renault « dépend » de la Formule 1 et que Nissan a besoin d’un gros challenge en compétition, Le Mans ouvrant davantage ses portes et son esprit à l’innovation technologique, dans un certain sens, celui vers lequel Ghosn a en tout cas choisi de diriger… l’ensemble de l’Alliance. On a sans doute tort, en France, de trop souvent penser que Ghosn voudrait la peau de Renault.