Tout se résume en quelques mots : la voiture doit devenir citoyenne, elle doit permettre une chose et une seule, se déplacer en toute sécurité, sans nuire ni aux autres, ni à l’environnement. Jusqu’ici, cela semble plutôt séduisant, mais ajouté à une statistique simple selon laquelle « les véhicules les plus puissants sont ceux qui sont le plus pris en grand excès de vitesse », le froncement de sourcils n’est pas loin.

Bernard Pottier, de la Prévention Routière, est le premier à ouvrir le feu : « il n’est pas normal qu’on puisse vendre des véhicules pouvant largement dépasser les 200 km/h alors les routes sont au plus limitées à 130 ». L’idée donc de limiter les performances des voitures à la construction est donc émise, soit en bridant la puissance, soit en diminuant la vitesse maximum « et pas comme les hypocrites constructeurs allemands qui le font à 250 km/h ».

L’attachante mais virulente Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la Violence Routière, va, elle, plus loin, en proposant d’interdire purement et simplement la publicité pour les véhicules émettant plus de 130g/km de CO2, et fulmine même en lisant la presse automobile qui utilise des termes belliqueux comme « dévoreuse de voies de gauche » ou « avaleuse de bitume » dans ses essais.

Cela reste toutefois pour l’instant des idées lancées en l’air, mais la pression sur les épaules de la Sécurité Routière ne cessera d’augmenter jusqu’à la date butoir de 2012.