Sous le capot de ces coupés, deux philosophies. D’un côté un V6 tourné vers l’efficacité et doté d’une technologie de pointe : distribution variable, système Synchro Rev Control (sortent de doubles débrayages électroniques). Le couple atteint 366 Nm, la puissance 331 ch et les performances flirtent avec l’indécence : 0 à 100 km/h en 5,6 s, V-max de 250 km/h et 400 m D.A. avalé en 14,3 s. Un bloc, souple, linéaire et rageur dans les tours. L’équipier parfait de ce gabarit compact (1 400 kg). Mais ce dernier vous invitera souvent à passer à la pompe en raison d’un appétit d’ogre. Une moyenne d’environ 14 l/100 km. Mais face à la Camaro et ses 17 l/100 km. Cela paraît ridicule. Sa sonorité plus timide que la Camaro est malheureusement feutrée par une très bonne insonorisation. À titre de comparaison le 350Z avait amplement plus de tonalité. La boîte de vitesses manuelle à six rapports à faibles débattements est un régal à utiliser. Elle est en prime dotée de la fonction « Synchro Rev Control » (SRC) : première synchronisation automatique au monde en boîte manuelle du régime moteur au moment du changement de rapport pour monter ou descendre ceux-ci proprement et rapidement.

Pitbull contre chaton

Lorsque l’on achète une Camaro. C’est principalement pour son V8. Et ici, la marque américaine reste fidèle, malgré les normes de pollution, au Big block d’antan. Il s’agit ici, du V8 dégonflé de la Corvette. Pourvu d'un arbre à cames central, ce V8 développe 432 chevaux et un couple maxi de 569 Nm, en boite manuelle. Du lourd, du rustique qui boit beaucoup et qui pousse fort. Le 0 à 100 km/h est expédié en 5,6 s, la V-max limitée à 250 km/h le tout pour environ 1 800 kg sur la balance. Mais ce qui séduit par-dessus tout, c’est sa sonorité. Rauque, viril qui fleure bon le redneck et la budweiser. Une fois réveillé le V8 pousse fort et longtemps. Du genre à vous coller au siège et vous donner des palpitations. De l’adrénaline pure aussi efficace et finalement moins chère qu’un gramme de cocaïne.

Drift ou cruising


En bonne américaine, la Camaro s’avère plus à l’aise sur les longues lignes droites que dans les courbes serrées. La Yankee est en effet handicapée par sa masse (1 800 kg) importante. Sa direction manque de précision mais dans l’ensemble, la caisse et plutôt bien équilibrée. Ce sont ses défauts qui font en quelque sorte ses qualités. Pour tempérer la cavalerie qui pousse le train arrière, la Camaro est équipée du Stabilitrak (ESP) et d’un freinage Brembo, un poil mollasson, mais endurant. Et en ce qui concerne le confort, la Camaro est nettement plus accueillante. Ses suspensions souples, et son acoustique soignée sont une invitation au voyage.

Plus rigoureuse, la Nippone brille sur les chronos, grâce à sa transmission. Rapide, efficace et très plaisante grâce à son positionnement et ses faibles débattements. L'empattement raccourci, l’avancement des roues arrière, les voies élargies et la rigidité renforcée offrent au 370Z un comportement nettement plus efficace et agile que la Camaro. Le Z reste une propulsion très bien équilibrée et bien aidée par un différentiel à glissement limité. Ferme, mais vivable, la Nippone est capable de se transformer en voiture 100% plaisir. ESP déconnecté, il vous faudra quelques notions de drift pour appréhender la Japonaise. Avec son empattement raccourci la Japonaise s’avère très maniable et très réactive. Cela réclame évidemment un niveau de concentration extrême, une fois les gardes fous électroniques désactivés. Le charme de la propulsion.