Le groupe Toyota à travers ses différentes marques est l’un des pionniers de l’hybridation. Hybride rechargeable ou full-hybride les deux technologies n’ont aucun secret pour le japonais. Toutefois c’est exclusivement vers le full-hybride que Lexus s’oriente, ne voyant pas l’hybride rechargeable comme une solution « commercialement pertinente ». La technique de ce nouveau RX450H n’évolue au final que très peu par rapport à la précédente génération. Le V6 essence a été tout de même retravaillé pour délivrer une puissance de 263 ch et un couple de 335 Nm. Accolé à deux moteurs électriques, placés sur chaque essieu, il atteint une puissance totale de 313 ch. Le RX450 H est capable de fonctionner indifféremment en mode essence ou électrique simple (3 km) ou en mode combiné. Ceci permet de faire tomber les émissions de CO2 à 120 g de CO2/km, ce qui le place dans la zone neutre au malus. Pas mal pour un véhicule de 300 ch.

Essai - Lexus RX450H : seul dans la full

En pratique, ce mariage désormais bien rôdé, fonctionne toujours parfaitement. En ville, la transition de l’électrique au thermique est incolore et inodore. Lexus a retravaillé la réponse à l’accélération pour rendre le RX plus vif qu’auparavant. Compte tenu de son gabarit XXL, c’est sur les grands axes que le japonais est le plus à l’aise. Le V6 prend le relais et fait preuve d’une souplesse exceptionnelle. On reste toutefois très loin du caractère bien trempé du Porsche Cayenne hybride (rechargeable) et de son V6 suralimenté. Si votre objectif est de privilégier le confort, le RX450H est fait pour vous. C’est l’outil idéal pour « cruiser » à l’américaine, sur les grands axes à vitesse stabilisée, dans un silence monacal. Il garantit suffisamment de puissance pour ne jamais douter et affiche à la fin des opérations un appétit relativement modéré : nous aurons relevé une moyenne de 10 ,8l /100 km sur un parcours alternant de légers reliefs et des réseaux secondaires.

Le sélecteur de mode de conduite permet au conducteur de choisir entre différents réglages. Ils adaptent la fermeté des amortisseurs, la puissance délivrée par le moteur, la réponse à l’accélération et modifient certains paramètres du moteur et du châssis. Par ailleurs un réglage “EV Drive” qui lui permet de rouler en mode tout électrique, en coupant le moteur thermique.

Le RX a un look de 4X4 mais il dispose d’une transmission intégrale non permanente. Les deux moteurs électriques agissent en tandem pour assurer une transmission intégrale électrique au japonais lorsque celui-ci détecte une perte d’adhérence. La répartition du couple s’échelonne de 100 % 0 % (pure traction) à 50 % 50 % via un coupleur géré électroniquement, ceci ayant pour but de maîtriser la consommation.

Lexus a aussi revisité les dessous du RX, et notamment les suspensions, au profit du dynamisme. Le diamètre de la barre stabilisatrice a été augmenté pour maitriser davantage le roulis en courbe. Le résultat n’est pas « exceptionnel », mais l’on constate une bien meilleure stabilité qu’auparavant sur les appuis. Le RX ne peut gagner la bataille de la sportivité face à des concurrents tels que le Porsche Cayenne Hybride ou le BMW X5 40e, mais il peut se targuer d’offrir un aussi bon niveau de confort. La suspension adaptative qui se paramètre automatique en fonction du revêtement - le système assouplit l’amortissement sur route dégradée et le durcit en virage – y participe grandement, au même titre que l’insonorisation. Les bruits d’air et de roulement sont encore mieux filtrés qu’auparavant.