Jeep fait évoluer la partie boîte/moteur du Grand Cherokee avec l’arrivée d’une transmission ZF à 8 rapports. Cette nouvelle boîte automatique, la même que chez Jaguar et Land Rover, permet à l’américain de réduire les niveaux de consommation et d’émissions de CO2, et surtout d’améliorer l’agrément global du véhicule. Ce modèle de fluidité soigne précieusement le couple camionesque du V6 diesel redéfini par Jeep. Il s’agit d’un V6 diesel d’origine VMotori, filiale du groupe Fiat. Ce moteur voit sa puissance grimper à 250 ch (+9ch) et son couple passer à 570 Nm. Des valeurs qui permettent au colosse (2400 kg) de se déplacer avec tonus. A l’usage ce bon diesel offre une discrétion plutôt bien maîtrisée et parsemé de quelques pointes de nervosité. L’arrivée de cette boîte lui permet en prime de faire tomber ses émissions à 198 g de CO2/km et ainsi d’échapper au gros malus. Cette version reste quand même lourdement taxée (5000 €). Pour parvenir à diminuer la consommation moyenne de son mastodonte (11,3 l/100 km relevée lors de notre essai), Jeep a mis en place un mode « Eco » qui abaisse la suspension pour optimiser l’aérodynamique sur les grands axes. En essence, les moteurs proposés par Jeep répondent tous aux normes Euro 6. Parmi eux le V6 3.6 en version Flexfuel. Non testé, ce moteur est neutre pour le bonus/malus écologique. Il est aux antipodes du V8 HEMI 6.4 de 467 ch qui équipe le modèle SRT (327 g de CO2/km).


Le Grand Cherokee bénéficie d’une plateforme moderne équipée d’un train arrière multibras. Sur la route cela se traduit par une plus grande docilité dans les trajectoires et un confort renforcé. C’est d’autant plus perceptible avec la suspension pneumatique Quadralift, qui fait varier la hauteur du véhicule sur une échelle de 10 cm. Avaler 1000 km devient une formalité. Ce grand Cherokee est l’outil idéal pour voyager en famille dans un niveau de confort princier.


Essai vidéo - Jeep Grand Cherokee : pour une poignée de dollars

Jeep a privilégié le niveau de confort de son colosse, mais propose, pour la forme, un mode sport qui abaisse les suspensions du véhicule encore plus que le mode parking. Les lois de la physique (2 tonnes) sont immuables et malgré cette excellente suspension, le colosse n’a rien de sportif. Plongée au freinage, sous virage excessif, il paye toutes les contraintes dues au poids et à l’empattement important. Un BMW X5 ou un Audi Q7 sont autrement plus agiles sur l’asphalte. Mais ce Grand Cherokee va là où les allemands s’arrêtent. En véritable 4x4, il bénéficie d’une transmission intégrale permanente dotée d’une boîte de transfert avec réducteur. En somme, une vraie Jeep capable de s’affranchir de moult obstacles naturels : dévers, croisement de pont, inclinaison, passage de gué, etc.


Cette transmission est en corrélation avec le système Selec-Terrain qui régit les lois de motricité, la garde au sol, l'ESP, etc. en fonction des contraintes rencontrées. 5 modes au total : Sport, Snow, Auto, Mud et Rock. Grâce à eux, finalement, les lois de la physique peuvent être déjouées ! Malgré son gabarit, le Grand Cherokee passe partout. Une polyvalence route/offroad que peu de concurrents sont en mesure de proposer sur le segment.