Selon le quotidien suisse "Blick", Swatch, le fabricant suisse de montres, souhaiterait lancer une nouvelle voiture hybride qui roulerait à l'essence et à l'électricité. La marque Swatch aurait développé un moteur hybride propre. Son Président, Nicolas Hayek, a déclaré que cela serait "sous le capot le meilleur moteur hybride au monde". Un moteur très novateur : mi-essence ou diesel, mi-électricité, le système de propulsion made in Hayek permet d'alimenter quatre moteurs fixés sur les roues d'une voiture via un générateur. "Ce système fonctionne à merveille", indique un proche collaborateur de Nicolas Hayek qui précise que le président de Swatch Group n'a aucune intention de construire lui-même la voiture de ses rêves. Le gourou horloger a confirmé vouloir toujours faire adhérer l'industrie automobile à son projet de véhicule à moteur hybride. Des pourparlers seraient en cours avec des acteurs du monde automobile, négociations qui devraient aboutir dans les prochains mois. Récemment, des rumeurs ont fait état d'un intérêt provenant de constructeurs chinois. "Mais la concrétisation de ce projet n'est pas pour demain", note-t-on encore au Swatch Group.

Précision : fort des recherches du groupe dans la miniaturisation et l'électronique, Swatch propose à Volkswagen, en 1991, un projet de voiture hybride à 7 500 eu­ros, la Swatchmobile. Pendant sept ans, tout se passe bien. Mais Ferdinand Piëch, nouveau patron du constructeur allemand, refuse de poursuivre l'aventure. Hayek, dépité, se tourne alors vers Mercedes : "Ils m'ont dit qu'ils allaient faire une version classique de la Smart, qu'ils feraient l'hybride après." La Smart est lancée en 1998 par le groupe Daimler-Chrysler. La Smart, mini-voiture unique en son genre, censée faire reculer les bouchons et le stress de la circulation urbaine, a souffert dès le départ des divergences entre ses deux concepteurs, Nicolas Hayek, l'inventeur de la montre Swatch, et Johann Tomforde, ingénieur chez Mercedes. En 1998, Nicolas Hayek se retire du projet car il ne correspond plus à l'idée qu'il s'en faisait en matière d'écologie. La Smart reste une expérience malheureuse : prix trop élevé, modèles inadéquats, ventes en chute libre. La Smart aurait coûté près de 10 milliards de francs (suisses) à DaimlerChrysler en l'espace de 10 ans. Depuis, Hayek cherche à relancer sa voiture hybride. La machine, qui entend damer le pion aux Japonais, leaders dans le domaine, devrait être présentée courant 2007 : "No­tre technologie reste meilleure que celle des Japonais." Récemment, il a rencontré un grand patron français pour lui présenter ses projets. Révolutionnaire et écologique : la voiture idéale, Nicolas Hayek l'a toujours rêvée ainsi. Il faut toujours croire en ses rêves écolos, ils peuvent se réaliser !