Pour ceux qui se sont décidés à partir en vacances, le porte-feuille a du mal à s’entrebâiller : une fois le trajet et la location payée, les touristes ne sont pas disposés à profiter des petits bonheurs estivaux sur le font de mer.

L’union des métiers et des industries de l’hôtellerie avait déjà fait des prévisions pessimistes pour cet été : « les cafés et les restaurants devraient faire les frais de la baisse du pouvoir d’achat » (source : 20minutes du 9 juillet dernier). La Côte d’Azur est encore épargnée par le phénomène grâce aux touristes russes et américains encore très nombreux cette année, mais la saison débute difficilement pour les restaurateurs de la côte atlantique : d’après le gérant d’une crêperie des Sables-d’Olonne, « l’argent qu’ils mettent dans le réservoir, il ne le mettent pas ailleurs. » Autrement dit, adieu crêpes, gaufres, glaces et beignets… car les petits vendeurs de plage ne sont pas non plus épargnés : « j’avais une famille d’habitués qui achetaient tous les ans. Cette année, ils sont venus avec leurs tartines de Nutella » raconte un jeune vendeur Sablais.

Outre les restaurateurs, ce sont les agences immobilières qui font grise mine : selon une étude d’un cabinet de tourisme, plus d’un Français sur deux souhaite partir en vacances, mais 25% d’entre eux n’ont toujours rien réservé : certains attendent des promotions de dernière minute proposées par le Net pour se décider, et d’autres n’hésitent plus à marchander le prix des chambres d’hôtel ! Si l’on recherche des locations saisonnières, on s’aperçoit que beaucoup d’appartements restent encore disponibles : j’ai testé un particulier pour une location et devant mon hésitation, le propriétaire m’a même proposé d’attendre août pour bénéficier de 20% de réduction sur la location ! Les négociations viennent à la fois du vacancier prêt à tout pour épargner son porte-monnaie, que du loueur pour attirer les derniers clients hésitants.