Vous ne le savez probablement pas, mais la Phaeton est toujours au catalogue de Volkswagen et si le constructeur est très loin de gagner de l'argent avec le modèle, il compte tout de même bien lui offrir une descendance.
La Volkswagen Phaeton a été présentée au Salon de Genève en 2002 avant d'être commercialisée dans la foulée. C'était le bébé de Ferdinand Piëch, alors à la tête du groupe, qui avait lui-même établi le cahier des charges. Confort et puissance étaient les maîtres mots, avec des moteurs spectaculaires, comme le W12 6,0 l de 450 ch et 560 Nm ou encore le V10 5,0 l TDI de 313 ch et 750 Nm, bien utiles pour déplacer une masse pouvant aller jusqu'à 2,6 tonnes. Mais elle n'a jamais vraiment rencontré le succès face à une concurrence possédant des blasons plus prestigieux dans la catégorie, et l'arrivée de plus petits moteurs et deux restylages, en 2007 et 2010, n'y changeront rien.

En France, seules quatre Volkswagen Phaeton ont trouvé preneur l'année dernière, soit autant que de Bentley Mulsanne, contre 279 Audi A8, 956 Mercedes Classe S et 224 BMW Série 7. Car oui, envers et contre tout, malgré le fait que le constructeur avoue avoir perdu pas moins de 28 000 € par voiture vendue entre 2002 et 2012, malgré le plan de Martin Winterkorn, aujourd'hui à la tête du groupe, visant à économiser 5 milliards par an, la Phaeton est encore et toujours commercialisée. Trois motorisations sont proposées : V6 3,6 l de 280 ch, V8 4,2 l de 335 ch et V6 3,0 l TDI de 245 ch, ce dernier faisant office d'entrée de gamme à 82 800 € ce qui, avec les 8 000 € de malus, la met directement en concurrence avec une Mercedes S350 BlueTEC entièrement nouvelle.

Pour Volkswagen, la Phaeton est au dessus de simples chiffres de vente, c'est avant tout un produit indispensable à l'image de la marque. C'est non seulement la raison pour laquelle elle reste au catalogue, mais aussi pour cela qu'une nouvelle génération est prévue à l'horizon 2017/2018, basée sur la plateforme MLB qu'elle partagera avec la présente Audi A8 et avec un coût de développement estimé à 650 millions d'euros.