Apple croque les droits de diffusion de la Formule 1 aux États-Unis
Après avoir cofinancé le film F1 qui a déjà rapporté deux fois plus que son budget initial, la pomme se sent pousser des ailes, en investissant davantage dans le cinéma et en diffusant, aux US, les grands prix sur sa plateforme.

Ce n’est pas le braquage du siècle, mais le film F1, dans lequel Apple a injecté 150 millions de dollars, pour un budget total de 300 millions, en déjà a rapporté le double. La pomme s’y retrouve donc et ce succès public semble lui donner des ailes. Alors le roi de l’Iphone rêve de cinéma, mais aussi de Formule 1, et pas seulement sur le grand écran.
Le septième art, Apple s’en est emparé depuis quelques années déjà, avec des succès mitigés. Si certains films que la firme a coproduits ont honorablement réussi, comme Killers of the flower moon de Martin Scorsese ou le Napoleon de Ridley Scott avec Joaquin Phoenix, d’autres ont essuyé de sévères revers.
Le film F1 tourné à l’Iphone ?
C’est bien sûr, et en premier lieu, pour nourrir sa plateforme Apple TV que le géant de Cuppertino s’improvise producteur de cinéma, mais si les films financés pouvaient, en plus, rapporter quelques subsides en salles, Tim Cook le boss, ne s’y opposerait pas. Et si, de surcroît, les produits qu’il fabrique sont mis en valeur, c’est encore mieux.
C’est ainsi qu’Apple a troussé une légende selon laquelle F1 aurait été, en partie, tourné au smartphone. Mais il est inutile de tenter de reproduire les scènes filmées en caméra embarquées avec son iPhone, même si c’est un 17 Pro, au volant de sa Clio. Seuls quelques éléments de la caméra du téléphone ont été utilisés pour développer les appareils spécialement créés pour le film, et dont les résultats sont effectivement bluffants.
Apple va donc multiplier les productions de films, mais pas que. Avec un bénéfice qui devrait dépasser les 100 milliards de dollars cette année, la firme peut s’offrir quelques extras. C’est ainsi qu’elle vient de se payer les droits de diffusion de la F1 aux États-Unis. C’est un vieux rêve qui remonte à 2016, même si à l’époque, la rumeur soutenait qu’Apple voulait s’offrir l’ensemble du barnum mondial de la discipline reine, de l’organisation aux droits télé.
Ses ambitions ont quelque peu été revues à la baisse depuis, même si le prix de cette diffusion pour les seuls US atteint 150 millions de dollars par an. Mais outre l’espoir de faire une bonne affaire, la pomme est satisfaite d’avoir soutiré ces droits au nez et à la barbe de son vieil ennemi Disney qui les détenaient depuis des années en ne payant « que » 85 millions de dollars. Car l’engouement récent du pays de la Nascar pour la discipline reine, notamment grâce au succès de la série documentaire Formula 1 : drive to survive de Netflix, ont fait monter les enchères.
Canal + dépasse Apple, mais en France seulement
Apple TV devient donc la nouvelle chaîne américaine de la F1, avec la retransmission des grands prix en direct, et le film F1 en exclusivité. Mais si cette exclu pour le film est effective aux US, il n’en va pas de même chez nous. Non seulement Canal détient toujours les droits de diffusion des courses pour la France, mais en plus, la chaîne cryptée va ravir le film F1 à Apple, du moins dans un premier temps.
C’est une simple question de législation hexagonale. Canal a l’autorisation de diffusion des films six mois après leur sortie en salle, en échange du versement d’aides à la production de films français. Les plateformes, quant à elle, doivent attendre 9 mois pour les programmer. Ironie du sort : Apple qui a coproduit F1 se voit dépasser par Canal qui en profite pour diffuser le film dès Noël. La pomme n’a plus qu’à attendre le printemps















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