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Au championnat de France des hackers, l’automobile n’est pas vraiment gagnante

Dans Equipement / Autres actu équipement

Michel Holtz

Au cours d'une compétition qui a réuni à Rennes 500 hackers venus de toute la France, l'un d'entre eux, dans le but d'alerter les constructeurs, a démontré les failles des systèmes embarqués de nos voitures. Édifiant.

Gaël Musquet, hacker honnête et lanceur d'alerte en matière de cybersécurité.
Gaël Musquet, hacker honnête et lanceur d'alerte en matière de cybersécurité.

Il y a des compétitions pour tout, le foot comme le changement de pare-brise. Alors pourquoi pas le championnat de France des hackers ? Celui-ci s’est déroulé le week-end dernier, de nuit comme il se doit. À Rennes, 500 spécialistes de l’intrusion informatique se sont réunis par équipes pour tenter de déterminer quel groupe était à même de venir à bout du système le mieux protégé aussi rapidement que possible.

Parmi eux, rapporte l’AFP, un étonnant Antillais de 42 ans a bluffé ses adversaires et le public, invité à assister à l’évènement. Gaël Musquet n’est pas un pirate informatique et son but n’est pas de voler des données ou des biens, bien au contraire, puisqu’il travaille pour l’ennemi de toujours des hackers : les entreprises de cybersécurité. Et sa démonstration, bluffante, a de quoi faire frémir les constructeurs automobiles.

Un piratage qui passe par les capteurs de pneus

Ce garçon s’est attaqué à une Toyota Corolla. Pour faire croire à son conducteur que ses pneus sont dégonflés et le contraindre à s’arrêter pour l’agresser ? Rien de plus simple : il lui suffit d’approcher son téléphone, (auparavant branché à une antenne) d’un capteur de pneu, accessible depuis l’extérieur, et de le placer en mode alerte. Mais dans le cas d’une auto garée et fermée, comment l’ouvrir et la démarrer ? « J'ai juste relié mon téléphone à la moelle épinière de la voiture, qui passe dans le rétroviseur intérieur a-t-il expliqué. Il suffit d'un logiciel libre, tout est téléchargeable sur internet".

Autre démonstration, toujours avec son antenne à la main. Le hacker s’en explique. « Lorsque quelqu’un passe à côté de moi avec une clé de voiture, je peux capter son signal » et grâce à lui, ouvrir la voiture dont le propriétaire s’est éloigné.

L’ingénieur, qui travaille notamment pour l’armée de l’air est venu à Rennes pour tenter de sensibiliser le public, et les constructeurs, à ces problèmes qui pourraient devenir cruciaux au fur et à mesure des progrès techniques embarqués dans une auto. Et l’on frémit à l’idée de ce que le piratage informatique pourra produire lorsque les voitures autonomes seront au point.

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Qui prendra le contrôle de notre voiture autonome lorsque nous ne conduiront plus ?
Qui prendra le contrôle de notre voiture autonome lorsque nous ne conduiront plus ?

Qu’est ce qui empêchera un hacker de génie de prendre le contrôle d’une voiture à distance, et de la faire circuler comme bon lui semble, y compris lorsqu’elle aura des passagers à son bord ? L’ingénieur y songe et il réclame des « crashs tests numériques » qui seraient imposés aux constructeurs pour homologuer leurs véhicules.

La France manque de cyberculture

Est-il entendu, lui et les quelques centaines de cyber-spécialistes de l’automobile dans le monde ? Aux États-Unis, les marques semblent sensibles au problème et Gaël Musquet travaille en partenariat avec les firmes de Detroit. « Mais pas en France, ce n’est pas la culture ». Il serait bon que les ingénieurs de recherche et développement hexagonaux se préoccupent rapidement de cyberculture.

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