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BMW Z3 (1995-2002) : une ligne et des sensations vintage, dès 5 000 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Ligne d’enfer, prix placés, image BMW : le Z3 a connu un grand succès, même si au départ, les moteurs proposés étaient faiblards. Mais les 6 cylindres sont arrivés dès 1996, et là, le roadster allemand a énormément gagné en séduction.

Une vraie gueule d’amour, le Z3, même si initialement, les moteurs ne sont pas à la hauteur.
Une vraie gueule d’amour, le Z3, même si initialement, les moteurs ne sont pas à la hauteur.

Dès les années 80, BMW réfléchit à un roadster et choisit la voie de l’audace. Cela donne l’extraordinaire Z1 en 1988, qui se singularise par son look de concept-car, ses portières descendantes et sa carrosserie en plastique. Mais, très chère et pas vraiment sportive, elle se vend mal. Pour aggraver le tout, en 1989, Mazda montre comment faire un succès avec un petit roadster : sa MX-5 à la ligne craquante, la technique bien au point et au prix contenu casse la baraque.

Ah, les fameuses portes descendantes du Z1 de 1988. Antérieur au Z3, il profite pourtant d’un essieu arrière en Z plus évolué !
Ah, les fameuses portes descendantes du Z1 de 1988. Antérieur au Z3, il profite pourtant d’un essieu arrière en Z plus évolué !

Ça fulmine sévère à Munich, surtout que la japonaise cartonne aux États-Unis, marché crucial pour BMW. Heureusement, ce dernier dispose de tout ce qu’il faut dans sa banque d’organes pour contrer la japonaise. Les propulsions, il connaît, de plus, il a en réserve des moteurs simples et peu onéreux, aussi ne reste-t-il plus qu’à dessiner une jolie carrosserie.

C’est Jogi Nagashima qui s’y colle, sous la supervision de Burkhard Göschel, le chef du développement, et tout comme ses confrères de chez Mazda, il s’inspire du passé. Plus précisément du superbe roadster 507, dont les proportions et les ouïes latérales seront retenues sur le futur Z3. Le design est gelé dès 1993.

Le roadster 507, fabriqué entre 1956 et 1959, a inspiré le Z3. Sa cote frôle les 2 millions d’euros.
Le roadster 507, fabriqué entre 1956 et 1959, a inspiré le Z3. Sa cote frôle les 2 millions d’euros.

Établi sur la base de la Série 3 E36, le Z3 sort en 1995 et sa ligne spectaculaire fait battre bien des cœurs… dont le rythme s’effondre à l’examen des dessous. Ce sont ceux de la Série 3 Compact, qui utilise une plate-forme raccourcie de berline E36 mais les allie à un train arrière simplifié d’E30. Surtout, le moteur proposé est très banal : c’est le 1,8 l de 115 ch équipant la 318i. Que de la gueule ! Ah ça, James Bond a dû regretter sa puissante DB5 en conduisant le Z3 dans Goldeneye. Néanmoins, le prestige du badge et le tarif modéré aidant, le BMW connaît un grand succès.

Le Z3 initial en 1995. Ses ouïes latérales sont presque calquées sur celles de la sublime 507.
Le Z3 initial en 1995. Ses ouïes latérales sont presque calquées sur celles de la sublime 507.

À 154 900 F (32 500 € actuels selon l’Insee), il est plus cher que la MX-5, mais son blason est autrement prestigieux. Pour limiter le prix de revient, BMW a d’ailleurs construit une usine aux USA et décidé d’y produire son roadster de A à Z (3), une première pour la firme bavaroise. Un choix logique vu que le Z3 s’y destine prioritairement, même si la finition, en deçà des standards de la marque, s’en ressent. Répondant aux critiques, le petit roadster américano-allemand adopte rapidement un 1,9 l de 140 ch boostant les performances, et fin 1996, le 100 000e exemplaire est fabriqué. Sacré succès !

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BMW ne s’endort pas sur ses lauriers et dote cette année-là sa découvrable d’un 6-cylindres en ligne (enfin !), un 2,8 l de 193 ch. C’est qu’il faut contrer une redoutable concurrente premium : la Mercedes SLK. Par la suite, le nombre de 6-en-ligne proposés ira en s’étoffant, jusqu’au fabuleux 3,2 l du Z3 M, qui mérite un article dédié. Les ingénieurs BMW étant de grands passionnés, ils développent sur leur temps libre l’improbable Z3 Coupé, présenté en 1998, aussi inutile que séduisant.

Le Z3 Coupé, outre une allure à nulle autre pareille, se montre deux fois plus rigide que le Roadster.
Le Z3 Coupé, outre une allure à nulle autre pareille, se montre deux fois plus rigide que le Roadster.

En 1999, c’est l’heure du restylage : projecteurs, feux arrière, habitacle, et capote sont revus. Le 1,9 l est remplacé par un 6-cylindres 2,0 l de 150 ch, qui lui-même cédera la place à un 2,2 l de 170 ch en 2001, année où le 2,8 l passera à 3,0 l et 231 ch. Les Z3 prendront leur retraite en 2002, après avoir été produits à 279 273 unités en roadster, contre 17 815 en coupé. Un triomphe !

Combien ça coûte ?

Pour 5 000 €, on s’offre un roadster 1,8 l en bon état, affichant 150 000 km environ. Ajoutez 1 000 € pour un 1,9 l 140 ch, mais si vous cherchez des autos de moins de 80 000 km, ce sera une rallonge de 2 000 € au bas mot.

Et les fameux 6-cylindres ? Comptez un minimum de 10 000 € pour un joli 2,8 l (plus de 150 000 km), ou un 2,0 l affichant environ 120 000 km. Les 2,2 l et 3,0 l, plus récents, démarrent respectivement à 13 000 € et 14 000 €. Quant aux coupés, bien plus rares, ils exigent 5 000 € de plus que les roadsters à motorisation équivalente (ils reçoivent uniquement les 6-cylindres de plus de 2,0 l). Enfin, les M : n’espérez rien de potable à moins de 30 000 €.

Dans l’ensemble, les valeurs ne baissent plus, voire auraient tendance à grimper, surtout pour les exemplaires les plus beaux.

Apparu en 1996, le Z3 2,8 l se distingue des 1,8 l et 1,9 l par une poupe élargie de 5 cm pour accueillir un train arrière plus efficace.
Apparu en 1996, le Z3 2,8 l se distingue des 1,8 l et 1,9 l par une poupe élargie de 5 cm pour accueillir un train arrière plus efficace.

Quelle version choisir ?

Se priver du mélodieux 6-cylindres, c’est difficile. Mieux finies, les versions restylées sont plus désirables, donc une 2,8 l de 2000 à 12-13 000 € sera un très bon compromis. Mais 5 000 €, ce n’est vraiment pas cher pour se faire plaisir en roadster BMW, donc à condition de les payer peu cher, les 4-cylindres demeurent intéressants.

Le sulfureux Z3 M de 1999, doté du 6-cylindres de la M3 E36 3,2 l. 321 ch pour 1 350 kg, ça cause !
Le sulfureux Z3 M de 1999, doté du 6-cylindres de la M3 E36 3,2 l. 321 ch pour 1 350 kg, ça cause !

Les versions collectors

Ce seront en premier lieu les M, évidemment, mais à quel prix ! Globalement, les autres Z3 existent en grand nombre, surtout en découvrable, donc le collector sera l’auto à très faible kilométrage (moins de 50 000 km) et nantie d’un historique complet, car ces caractéristiques deviennent rares. Les coupés, pour cette dernière raison ainsi que leur look très original, sont plus recherchés que les roadsters.

Un Z3 restylé de 1999. Notez les nouveaux feux, à la silhouette en L.
Un Z3 restylé de 1999. Notez les nouveaux feux, à la silhouette en L.

Que surveiller ?

N’utilisant que des éléments techniques éprouvés, les Z3 sont très fiables. Néanmoins, la finition des premiers modèles n’étant pas idéale, inspectez bien l’état des plastiques, de la capote et des sièges, qui prennent du jeu sur leurs glissières. Les silentblocs de trains roulants sont souvent à renouveler vers les 100 000 km, alors que sur les modèles utilisés sans ménagement, les attaches de pont arrière peuvent lâcher. Un problème affectant surtout les M.

Le 4-cylindres 1,8 l limite les frais d’entretien grâce à sa distribution par chaîne. Il passe à 1,9 l et 118 ch en 1998.
Le 4-cylindres 1,8 l limite les frais d’entretien grâce à sa distribution par chaîne. Il passe à 1,9 l et 118 ch en 1998.

Au volant d’un Z3 1,8 l de 1996

Selon les normes actuelles, le Z3 paraît bien petit mais ça ne le rend que plus craquant. 24 ans après son apparition, sa ligne aux touches rétros fait toujours mouche ! Dommage que l’habitacle n’ait pas été traité avec la même inspiration. C’est sombre, correctement fini mais sans plus, et dénué de charme. Au moins, l’ergonomie est impeccable, tout comme la position de conduite.

Au démarrage, le 4-cylindres 1,8 émet un ronronnement sympa, mais ensuite, il ne délivre aucun agrément particulier. Il est raisonnablement souple et prend correctement ses tours, mais n’offre guère de caractère. Heureusement, les performances qu’il procure sont suffisantes vu l’abondance de radars et… le châssis, qui joue d’abord la carte du confort. La suspension, souple, assure une bonne filtration des aspérités sans mettre à mal la coque, qui manque un poil de rigidité. Le sport ? Le Z3 1,8 l n’est pas fait pour ça. Cela se ressent aussi par la direction, agréable mais manquant de réactivité, et les freins, dont l’endurance trouve vite les limites. Même la commande de boîte a un petit côté caoutchouteux, encore qu’elle se montre plaisante à manier.

Simple et fonctionnel, l’habitacle du Z3 manque un peu de charme, même paré de faux bois…
Simple et fonctionnel, l’habitacle du Z3 manque un peu de charme, même paré de faux bois…

En fait, cette version du Z3 se manie un peu comme un roadster vintage, le confort et la fiabilité en plus. Alors, on replie d’un geste la capote simpliste, le vent s’immisce dans les cheveux, et on a l’impression de faire corps avec la route, sans avoir à rouler vite. C’est là l’intérêt de cette BMW au comportement désuet mais sûr, et qui procure des plaisirs à l’ancienne, survirage compris quand on la provoque. Hormis une bande-son suggestive, a-t-on besoin de plus quand on flâne sur la côte ? Reste que la consommation, 9,0 l-9,5 l/100 km en moyenne, pourrait être plus basse…

L’alternative Newtimer *

Dessiné par Chris Bangle, le Z4 est plus clivant que le Z3 mais ne manque pas d’intérêt.
Dessiné par Chris Bangle, le Z4 est plus clivant que le Z3 mais ne manque pas d’intérêt.

BMW Z4 E85 (2003 – 2009)

Contrairement au Z3 qu’il remplace, le Z4 ne présente aucune influence rétro (le charme y perd) mais offre des blocs à 4 et 6 cylindres en ligne, de 150 à 231 ch. Plus moderne, il est aussi plus efficace grâce à un châssis nettement plus rigide et des suspensions autrement sophistiquées. Décliné lui aussi en M (343 ch !) et en Coupé dès 2006, il bénéficie cette année-là d’un léger restylage qui lui apporte aussi un tout nouveau bloc partiellement composé de magnésium. Sur la version 3.0 Si, il développe 265 ch, ce qui en fait la plus intéressante de la gamme, si l’on excepte la M. A partir de 9 000 €.

BMW Z3 E36/7 1995, la fiche technique

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 796 cm3
  • Alimentation : injection électronique
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; bras obliques, ressorts hélicoïdaux barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 5 manuelle, ou 4 automatique en option, propulsion
  • Puissance : 115 ch à 5 500 tr/mn
  • Couple : 168 Nm à 3 900 tr/mn
  • Poids : 1 150 kg
  • Vitesse maxi : 194 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 10,5 s (donnée constructeur)
Le coffre n’est pas très spacieux (180 l) mais il est soigné et assez pratique.
Le coffre n’est pas très spacieux (180 l) mais il est soigné et assez pratique.

> Pour trouver des annonces de BMW Z3, rendez-vous sur le site de La Centrale.

* Les newtimers sont des véhicules iconiques ou sportifs plus récents que les youngtimers, mais dont la valeur monte. Plus fiables et faciles à utiliser au quotidien, ils doivent leur essor à des caractéristiques techniques souvent disparues, comme de gros moteurs atmosphériques.

 

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