Ford Kuga : le constructeur répond à vos questions

L'épidémie de Coronavirus a perturbé l'activité économique mondiale et l'automobile ne fait pas exception à cette règle. Ainsi, après l'annulation du salon de Genève, ce fut au tour de bon nombre d'essais qui ont été supprimés. Ainsi, celui du Kuga aurait dû être organisé durant la semaine du 16 mars dernier au Portugal dans la région de Faro. Face au développement de l'épidémie toute l'organisation mise en place par Ford a volé en éclat. Le constructeur à l'ovale a tout de même réussi à récupérer quelques exemplaires de la troisième génération de son SUV compact pour nous le faire essayer. C'est grâce à ce subterfuge que vous avez ainsi pu découvrir l'essai vidéo de la version hybride diesel réalisé par notre journaliste Stéphane Schlesinger.

Ford Kuga : le constructeur répond à vos questions

  

Pour rappel, ce nouveau Kuga va disposer à son catalogue une large place de motorisations avec pas moins de trois formes d'hybride (hybride, hybride rechargeable, micro-hybryde diesel) venant compléter les motorisations classiques essence et diesel.

C'est donc lors d'une conférence de presse virtuelle réalisée en téléconférence, que nous avons pu interroger le constructeur américain en compagnie de 10 confrères. Nous avons donc sélectionné vos questions les plus pertinentes.

• Beaucoup d'entre vous ont voulu savoir, pourquoi il n'y a pas de version E85 sur ce nouveau Kuga E85 avec ou sans micro-hybridation?

Ford : l’E85 est une particularité européenne. L’an passé avec le succès commercial de l’ancien Kuga E85 qui a représenté jusqu’à 95% des ventes de ce modèle alors qu’elles étaient de 99% de diesel quelques jours auparavant, Ford France a réussi à convaincre le siège qu’il y a avait un vrai intérêt à développer une telle motorisation sur la nouvelle génération de Kuga. Toutefois, la priorité est de concevoir des moteurs E85 basés sur des blocs de plus petite cylindrée à savoir le 1.0 Ecoboost que l’on a installé sur des véhicules plus petits (Fiesta, Puma) et donc rentabiliser plus facilement. Pour rappel, l’ancien Kuga E85 était animé par un 1.5 mais celui-ci est différent du 1.5 qui équipe aujourd’hui le nouveau Kuga puisqu’il s’agissait d’un 4 cylindres alors que c’est un trois cylindres actuellement.  D’autres moteurs E85 arriveront plus tard mais il faut se montrer encore patient d'autant plus qu'ils seront compatibles avec de la micro-hybridation.

• "Vroum 971" : le 2.0 diesel de 150ch sera disponible avec la combinaison BVA8+2 roues motrices ?

Ford : Techniquement, c’est faisable, mais pour l’instant l’offre BVA va se limiter aux 1.5 diesels car avec le 2.0, les émissions de CO2 pourraient ne pas être intéressantes.

• "M88" : pourquoi un si petit réservoir ?

Ford: la marque n’a pas l’impression que le réservoir de son Kuga soit particulièrement petit. Toutefois, le mieux est peut être de travailler sur l’efficience des moteurs plutôt que sur la taille des réservoirs.  

• "M88" : le 150 ch Ecoboost va-t-il être disponible avec la micro-hybridation ?

Ford : même réponse que pour le 2.0 Ecoblue. Pas d'actualité lors du lancement, mais parmi les 14 modèles électrifiés, il va avoir de l’essence à hybridation légère, mais cela ne sera pas pour tout de suite.

• "Flo218614" : dans la grille tarifaire on voit la dénomination ecvt pour la version hybride rechargeable. S'agit-il du même système que les Toyota, et que la mondeo hybride ?

Ford : la version hybride rechargeable a ses batteries implantées sous le plancher devant le réservoir, ce qui signifie qu’il n’y aura pas de version 4 roues motrices. Il s’agit d’un 4 cylindres avec une chaîne cinématique issue de celle de la Mondeo hybrid. C’est un moteur à cycle Atkinson, c’est-à-dire que ce n’est pas un Ecoboost, ni turbo, ni à injection directe. Il est atmosphérique et développe 164 ch et 200 nm. Il est associé à un moteur électrique de 61 ch et 230 Nm de couple alimenté par une batterie de 14,4 kW/h. La puissance cumulée est de 225 ch. La transmission est une e-CVT née des brevets déposés conjointement avec Toyota, donc un train épicycloïdal à double entrée. Une technologie déjà vue sur des modèles du constructeur japonais qui donne souvent l’impression d’avoir un « effet mobylette » avec un décalage entre le bruit et le régime. Cette notion est amoindrie par la gestion électronique qui lisse ce critère, ce qui donne l’impression selon le constructeur de conduire une boîte automatique classique et qui devrait donc s’avérer plus agréable à conduire que la Mondeo hybrid.