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L’entité Ampère du groupe Renault est-elle une coquille vide ?

L'INFO DU JOUR - Après Nissan, c'est au tour de Mitsubishi de quitter la table de l'entité électrique du groupe Renault. Sans actionnaire autre que le losange, et sans volonté d'introduction en Bourse, Ampère a-t-il encore des raisons d'exister ?

L’entité Ampère du groupe Renault est-elle une coquille vide ?
Ampère a un logo, what else ?

Lorsque l’on crée une entité à côté de sa maison mère, c’est qu’on a une idée derrière la tête. Généralement, le but est de réunir autour de la table des investisseurs, voire d’entrer en Bourse. Voire encore de créer une nouvelle marque.

Or, pour Ampère, le bébé électrique du groupe Renault, on ne trouve rien de tout cela. La R5 électrique ne s’appelle pas Ampère, quant aux autres motifs possibles, et qui ont conduit à la création de cette holding, ils se sont peu à peu évanouis.

Exit Mitsubishi et Nissan

Dernier avatar en date : le retrait de Mitsubishi qui devait apporter sa petite pierre à l’édifice en investissant 200 millions d’euros. Une décision qui suit de près celle de Nissan qui, fin mars disait « non merci » à Luca de Meo, patron de Renault et inventeur de ce montage financier.

Or, si Nissan a d’excellentes raisons de sauter du train en marche, lesté de plus de 4 milliards de dettes, de licenciements et d’usines en voie d’être fermées sur son sol natal, Mitsubishi en a beaucoup moins. Certes les résultats de la marque aux trois diamants stagnent, mais elle ne perd pas d’argent comme son grand voisin.

En fait, la direction du Japonais s’est tout simplement aperçue que cet investissement dans Ampère ne sert pas à grand-chose, si ce n’est à participer de manière minoritaire aux décisions stratégiques en matière de développement électrique. Pourquoi pas ? ll est toujours utile de savoir où l’on va dans ce domaine.

Le Renault Scenic électrique, voiture de l'année 2024, servira de base au futur Mitsubishi Eclpise. Un projet qui n'est pas remis en cause malgré le départ du Japonais de l'entité Ampère.
Le Renault Scenic électrique, voiture de l'année 2024, servira de base au futur Mitsubishi Eclpise. Un projet qui n'est pas remis en cause malgré le départ du Japonais de l'entité Ampère.

Mais par les temps difficiles qui courent, Mitsubishi préfère se contenter sagement des coopérations industrielles, ce que le constructeur fait déjà dans le thermique, en rebadgeant et renommant les Renault Captur et Clio, devenues par magie ASX et Colt, mais aussi en récidivant dans l’électrique puisque le Renault Scenic va se transformer en Mitsubishi Eclipse. Il sera fabriqué sur la même chaîne de Douai que le SUV français, sans que le départ d’Ampère ne remette cet accord en cause.

Ces deux sorties arrivent après un premier renoncement survenu début de l’an passé. Au mois de janvier 2024, Luca de Meo s’était résolu à ne pas faire entrer Ampère en Bourse, en constatant que la conjoncture n’était (déjà) pas folichonne. 

Les différentes cartes du château de cette entité tombent donc une à une. Pour autant, Renault affiche toujours un grand sourire et semble ravi de gérer l’affaire en solo. Le retrait de Nissan ? Le losange l’a validé sans chercher noises. Même réaction lorsqu’il y a deux jours, Mitsubishi a fait part de sa volonté de sortir du jeu. Quand la décision a été prise de ne pas franchir le pas de la Bourse, de Meo a annoncé, toujours en positivant, que Renault avait les reins assez solides pour financer Ampère tout seul.

Horse se justifie, Ampère beaucoup moins

Sauf que l’on peut vraisemblablement s’interroger sur l’utilité de cette entité vidée de sa substance. Séparer les activités thermiques et électriques ? Horse, qui se consacre à la mobilité à pétrole se justifie parce que cette coentreprise est détenue par Renault, évidemment, mais aussi par le Chinois Geely et le pétrolier saoudien Aramco.

Mais rien de tel chez Ampère. D’autant qu’une autre entité électrique existe déjà au sein du groupe français. Mobilize est un fourre-tout ou l’on trouve à la fois la petite Duo, héritière de la Twizy, mais aussi l’utilitaire Bento, des bornes de recharge, et de l’autopartage, après avoir stoppé la production de sa berline Limo, destinée aux taxis et VTC.

Est-il nécessaire de conserver une usine à gaz constituée de deux entités dédiées à l’électrique Le cœur a ses raisons que la raison, ou les montages financiers, ignorent parfois.

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