Le constructeur Xiaomi aurait-il menti sur son succès ?
Après une année où Xiaomi n’a cessé d’exploser tous les records de succès et de précocité pour un jeune constructeur automobile, la marque du géant de l’électronique chinois semble confrontée à une première véritable crise. Il lui est reproché d’avoir négligé la qualité de ses produits et d’avoir menti aux clients de sa nouvelle sportive ultrapuissante. Des analystes commencent même à douter de la réalité des chiffres avancés par la marque…

200 000 livraisons de voitures neuves en moins d’un an d’existence. Voilà ce qu’a réussi à faire Xiaomi, ce nouveau constructeur automobile chinois parvenu tout de suite à vendre plus de voitures que Tesla lors de ses six premières années de commercialisation de son premier vrai modèle. Tout semblait sourire à ce nouvel acteur de l’industrie automobile chinoise, qui se prépare à lancer son SUV YU7 après sa berline SU7 et donc ajouter un modèle au potentiel encore supérieur à son catalogue.
Les premiers problèmes de Xiaomi
Mais attention, la fortune semble tourner pour cette marque qui semblait tout réussir jusqu’à présent. Il y a quelques mois, déjà, le constructeur avait été mis en cause dans l’accident mortel d’une SU7 dont le conducteur avait abusé des équipements de conduite semi-autonome (qui a poussé les autorités chinoises à revoir les règles en la matière).
Comme le rapportent les journalistes de Reuters, certains clients de la nouvelle SU7 Ultra ont aussi été ulcérés ces derniers jours de découvrir que Xiaomi leur avait menti sur la composition d’un capot optionnel en carbone, facturé plus de 5 000 dollars en Chine et censé être équipé d’un système aérodynamique spécial.
Après qu’il a été constaté que ce capot optionnel n’offrait en fait aucun équipement spécial, pas moins de 400 clients de Xiaomi ont annulé leur bon de réservation de la voiture.
Dans le même temps, la Xiaomi SU7 vient de terminer dernière du classement des grosses belines électriques les moins qualitatives du marché chinois tenu dans un registre officiel (celui du « China Automobile Quality Network »), établi en fonction des retours clients et des problèmes qu’ils ont rencontré.
Moins de commandes qu’annoncé ?
Et ce n’est pas tout : d’après des analystes de Deutsche Bank, les commandes de la Xiaomi SU7 ont baissé de 55% sur le mois d’avril 2025 par rapport à mars 2025. Et les choses se sont encore compliquées sur le mois de mai avec seulement 13 500 commandes sur les deux premières semaines du mois contre 25 000 sur les deux premières semaines de mars.
Et d’après des analystes cités aussi par Reuters, Xiaomi pourrait avoir surestimé le nombre de commandes de sa SU7 au vu des délais de livraison plus courts qu’attendu pour les clients. Un mal qui semble aussi avoir touché Tesla pour son Cybertruck, dont les commandes sont loin d’atteindre les niveaux annoncés au début de sa carrière.
Alors, la situation de Xiaomi serait-elle moins bonne qu’elle en a l’air ? L’arrivée du SUV YU7 doit logiquement permettre à la marque de progresser mais pour l’instant, la marque est encore loin d’être bénéficiaire.
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