Le Groupe PSA veut profiter de l'image allemande d'Opel

Le 14 février, PSA confirmait dans un communiqué de presse qu'il examinait avec General Motors "de nombreuses initiatives stratégiques visant à améliorer sa rentabilité et son efficacité opérationnelle, y compris une acquisition potentielle d'Opel/Vauxhall." Dix jours plus tard, le projet d'achat n'est plus une éventualité : il est quasiment acquis (et devrait être officialisé avant le Salon de Genève). Lors de la présentation des résultats financiers du groupe pour l'année 2016, le président du directoire Carlos Tavares a parlé comme si c'était fait.

La semaine dernière, nous nous étonnions de voir PSA s'intéresser à un constructeur qui se concentre quasi exclusivement sur l'Europe alors que le français cherche justement à s'internationaliser pour être moins dépendant du Vieux Continent. Pas de problème pour Carlos Tavares, qui justement met en avant l'opportunité de créer "un champion européen de l'automobile". Pour lui, les marques seront complémentaires. Opel sera ainsi un allié de choix pour percer sur des marchés où DS, Citroën et Peugeot ont du mal, à commencer par l'Allemagne.

PSA souhaite avoir une marque allemande dans son groupe

Surtout, Carlos Tavares compte tirer profit de l'image germanique du blitz. Il a d'ailleurs déclaré que "l'intégration respectera l'identité de cette entreprise, qui restera une entreprise allemande, tout simplement parce que c'est notre intérêt (...) ce que nous voulons, c'est avoir une marque allemande dans le portefeuille de marques de l'entreprise". Carlos Tavares a expliqué que certains automobilistes ne s'intéressent pas aux productions françaises et restent attirés par les produits d'Outre-Rhin, en raison de l'aura des marques allemandes haut de gamme.

Si Opel sera toujours sous la bannière allemande, la technique de ses véhicules sera rapidement influencée par PSA. Ainsi, pour Carlos Tavares, "la question n'est pas de débattre de quelle technologie est la meilleure, la question est celle du départ de la technologie de GM et son remplacement par celle de PSA". Il a cependant précisé que les ingénieurs allemands se verront confier des développements futurs.