2. Nissan Ariya (2022) - Sur la route : un confort qui n’exclut pas le dynamisme

Au volant, on profite d’une position de conduite idéale et de sièges fort confortables : parfait pour affronter les hautes vitesses qui nous attendent ici en Suède. Pensez donc, on peut aller jusqu’à 70 km/h sur route et 110 km/h sur autoroute. Ce n’est pas Byzance ? La générosité des autorités suédoises va même jusqu’à implanter un radar automatique tous les 10 km sur le réseau secondaire, histoire d’immortaliser l’exploit de ceux parvenant par exemple à 80 km/h… On note tout de même que le GPS signale précisément ces boîtes à images.

Les premiers tours de roues donnent le ton. Le Nissan, en toute logique fort silencieux, se révèle bien suspendu et amorti. Il se défait aisément des aspérités en en préservant ses occupants, sans pour autant accuser de mouvements de caisse parasites. Son maintien est donc très bien jugé, tout comme le calibrage de la direction. Rapide, consistante et suffisamment informative, celle-ci constitue un autre point fort, tout comme la pédale de frein, offrant une résistance judicieusement calculée, loin de l’extrême mollesse qu’on trouve chez Volkswagen. Tout ceci contribue à l’agrément de conduite, tout comme les commandes bien conçues, qui s’utilisent de façon instinctive. Et les aides à la conduite fonctionnent en douceur.

Les performances suffisent largement en usage familial l’Ariya se montrant vif à l’accélération et doté de bonnes reprises. Elles se complètent d’un freinage irréprochable.

Que ce soit sur route sinueuse, en ville ou sur autoroute, l’Ariya est dans tous les cas relaxant à mener, d’autant que son adhérence, son équilibre et sa bonne répartition des masses contribuent à son comportement dynamique irréprochable. Évidemment, nous évoluons à des vitesses suédoises, donc bien inférieures à celles pratiquées en France, mais il est peu probable que chez nous, les compétences routières de l’Aryia apparaissent sous un jour bien différent. En revanche, il en irait autrement de ses exigences énergétiques.

Frugal… en Suède

Nous avons roulé selon un mode qui correspondrait dans l’hexagone à de l’éco-conduite forcenée. Aussi, malgré la pluie et une température ambiante ne dépassant pas 13°C (et de nombreux aller-retour imposés par les besoins de la vidéo), le Nissan s’est contenté de 15,7 kWh/100 km en moyenne, sur parcours varié (ville, route et autoroute) mais toujours plat. En somme, les 398 km d’autonomie annoncés dans cette version Evolve semblent parfaitement atteignables dans ces conditions : après 145 km effectués, la batterie conservait, selon l’ordinateur de bord, une charge de 60 %, permettant de parcourir encore 249 km. Avec une température extérieure de 25°C, on aurait pu certainement mieux faire. Les divers programmes de conduite se signalent surtout par la puissance du freinage régénératif, mais j’ai la plupart du temps roulé au régulateur de vitesse, la voiture gérant toute seule son électricité, sans me servir de l’e-Pedal, qui ne permet d’ailleurs pas de ralentir jusqu’à l’arrêt complet.