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Opel Vectra OPC (2006-2009) : un nom maudit mais un moteur d’enfer, dès 8 000 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Nul besoin d’arborer un blason prestigieux pour entendre rugir un moteur raffiné et puissant : nantie d’un V6 turbo de 255 ch, la Vectra OPC flatte les oreilles et affole le chrono tout en préservant le portefeuille.

L’Opel Vectra OPC, ici en 2006, propose un très beau rapport prix/performances, ainsi qu’un puissant V6 variant de 255 ch à 280 ch.
L’Opel Vectra OPC, ici en 2006, propose un très beau rapport prix/performances, ainsi qu’un puissant V6 variant de 255 ch à 280 ch.

Les collectionnables, c’est quoi ?

Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !

Pourquoi l’Opel Vectra OPC est-elle collectionnable ?

La Vectra OPC incarne cette époque où Opel tentait désespérément de se refaire une image après une période de non-fiabilité notoire. Elle se dote ainsi d’un très beau V6 turbo sophistiqué et performant, le type de moteur qu’on ne rencontre plus guère dans la production actuelle. Sa présentation un rien tapageuse en fait par ailleurs une auto décalée à ce niveau de gamme. Malheureusement, cette familiale sportive s’est peu vendue, donc se révèle bien rare. À préserver d’urgence !

 

Un peu comme Renault a tué le nom Laguna, Opel a flingué l’appellation Vectra. Comment ? Par un manque de fiabilité forçant le respect : les moteurs diesels DTI de la Vectra B cassaient comme du verre. Un comble pour un constructeur qui s’était fait une réputation sur la bonne endurance de ses créations ! La marque au blitz a tout de même persévéré en présentant en 2002 une Vectra C, de troisième génération donc.

L’Opel Vectra C, lancée en 2002, tente de rassurer la clientèle par son style inspirant la solidité. Ici, une version bicorps GTS.
L’Opel Vectra C, lancée en 2002, tente de rassurer la clientèle par son style inspirant la solidité. Ici, une version bicorps GTS.

Cette fois, il faut rassurer la clientèle, donc elle se signale par un dessin massif, façon blockhaus roulant, inspirant la solidité. Par ailleurs, elle arbore une nouvelle plateforme alliée à une suspension arrière multibras sophistiquée, mais ne parvient absolument pas à redresser ses ventes. Qu’importe, le constructeur de Rüsselsheim lui offre un restylage en 2005 et à cette occasion, la décline en une version sportive : l’OPC, pour Opel Performance Center. Et ne fait pas les choses à moitié.

En effet, sous le capot se niche un beau V6 2,8 l tout alliage bénéficiant d’une distribution à calage variable et d’un turbo à double entrée. Ce bloc n’est pas inconnu puisqu’il équipe déjà la Saab 9-3, établie sur la même base que la Vectra.

Dès 2003, Opel présente un concept de Vectra C sportive, dénommée OPC.
Dès 2003, Opel présente un concept de Vectra C sportive, dénommée OPC.

Mais, de 250 ch en Suède, ce moteur passe à 255 ch en Allemagne, ce qui donne une vitesse de pointe de 260 km/h et un 0 à 100 km/h effectué en 7,0 s. Pour que la voiture encaisse toute cette cavalerie, on a durci la suspension, installé un amortissement piloté CDC fonctionnant au sein du système IDSplus. Grâce à celui-ci, d’une pression sur un bouton, on affermit la direction ainsi que l’amortissement, acère l’accélérateur tout en réduisant l’emprise de l’ESP et de l’antipatinage, tous ces éléments communiquant via le réseau électrique multiplexé.

Une électronique complexe donc, pour pallier le fait que seules les roues avant passent la puissance au sol, via une boîte 6 manuelle ou automatique. Mais sans différentiel à glissement limité…

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Fin 2005, l’Opel Vectra OPC définitive est présentée, bénéficiant d’office du restylage. Elle n’est d’abord proposée qu’avec la carrosserie bicorps GTS.
Fin 2005, l’Opel Vectra OPC définitive est présentée, bénéficiant d’office du restylage. Elle n’est d’abord proposée qu’avec la carrosserie bicorps GTS.

Dans l’habitacle, l’équipement affiche complet : sièges baquet Recaro, sono, clim auto bizone, GPS, régulateur de vitesse… En plus, on profite de projecteurs au xénon. Tout ceci a un prix : 39 600 € (47 200 € actuels selon l’Insee), quand la commercialisation intervient, début 2006. C’est cher pour une marque généraliste mais attractif vu la puissance et l’équipement.

Dès la fin de cette année-là, la cavalerie grimpe à 280 ch, mais la France, alors obsédée par le diesel, ne goûte guère à ce genre d’auto, de sorte qu’elle s’y vendra fort peu. La Vectra disparaît en 2009, remplacée par l’Insignia qui, elle aussi, se déclinera en OPC.

Grandes jantes de 18, boucliers et bas de caisse spécifiques, et sorties d’échappement trapézoïdales distinguent la Vectra OPC.
Grandes jantes de 18, boucliers et bas de caisse spécifiques, et sorties d’échappement trapézoïdales distinguent la Vectra OPC.

Combien ça coûte ?

Très rare chez nous, la Vectra OPC se déniche dès 8 000 €, en bon état, entre 160 000 et 180 000 km. À 10 000 €, on peut tomber sous les 150 000 km, voire 120 000 km à 13 000 €. Les autos de moins de 100 000 km dépassent déjà les 15 000 €.

Fin 2006, la puissance de l’Opel Vectra OPC passe de 255 ch à 280 ch. Le toit ouvrant est une option.
Fin 2006, la puissance de l’Opel Vectra OPC passe de 255 ch à 280 ch. Le toit ouvrant est une option.

Quelle version choisir ?

Plutôt la 280 ch, un peu plus puissante et pas plus chère.

En break, la Vectra OPC concilie forte puissance et volume de déménageur, avec un maximum de 1 850 l. Un combo alléchant.
En break, la Vectra OPC concilie forte puissance et volume de déménageur, avec un maximum de 1 850 l. Un combo alléchant.

Les versions collector

Toute Vectra OPC faiblement kilométrée et en parfait état d’origine sera collector. Surtout s’il s’agit d’un des rares breaks !

Solide, le V6 de la Vectra OPC demande toutefois un entretien rigoureux et des vidanges rapprochées, sous peine de connaître des soucis de chaîne de distribution.
Solide, le V6 de la Vectra OPC demande toutefois un entretien rigoureux et des vidanges rapprochées, sous peine de connaître des soucis de chaîne de distribution.

Que surveiller ?

Quelques pépins électriques et électroniques gâchent un peu la vie des propriétaires. Les bobines d’allumage défaillent souvent avant 100 000 km, alors qu’on relève des soucis avec le capteur d’angle du volant. Si celui-ci est aisé à changer, il coûte cher (environ 400 €) et demandera un peu de codage.

Plus ennuyeux sont les soucis de suspension, les ressorts cassant assez souvent. Cela se signale surtout par une garde au sol inhabituellement réduite, et ne coûte pas très cher à résoudre. Les biellettes de barre stabilisatrice s’usent régulièrement, ce qui se repère par un bruit sourd quand on passe sur une route bosselée.

Côté moteur, si la chaîne de distribution fait du bruit, cela signifie que sur l’auto concernée, les vidanges auront été trop espacées. Passez donc votre chemin. Heureusement, la mécanique est globalement robuste sur l’OPC.

Au volant

Dynamiquement, la Vectra OPC est bien plus typée autoroute, ou plutôt autobahn, où elle filera à 200 km/h en silence, que trajet sinueux en montagne.
Dynamiquement, la Vectra OPC est bien plus typée autoroute, ou plutôt autobahn, où elle filera à 200 km/h en silence, que trajet sinueux en montagne.

On ne peut pas dire que l’esthétique de la Vectra OPC se signale par sa finesse, ni dehors ni dedans. Mais au moins l’habitacle se révèle-t-il solidement assemblé. Et spacieux, ce qui ne gâche rien. Le baquet Recaro apparaît très agréable, tout comme la position de conduite. À la mise en route, la sonorité du moteur caresse les oreilles, et l’onctuosité du V6, allié à une boîte agréable à manier, fait le reste.

Souple en ville, il dévoile sur route une sacrée vigueur passé 2 000 tr/min, et administre des reprises très musclées quelle que soit la vitesse engagée, grâce au couple monstrueux, le tout dans une mélodie complexe et douce. Sur autoroute, la Vectra OPC dépose une bonne partie du parc roulant, ce qui est toujours amusant quand on sait que l’immense majorité des automobilistes ne connaît pas cette voiture. Celle-ci se révèle dans ces conditions silencieuse et confortable. En revanche, le bloc n’aime pas être poussé à plus de 5 500 tr/min.

Présentation sérieuse et assemblage rigoureux caractérisent l’habitacle de la Vectra OPC, ici en 2007. Le Bluetooth restait toutefois en option.
Présentation sérieuse et assemblage rigoureux caractérisent l’habitacle de la Vectra OPC, ici en 2007. Le Bluetooth restait toutefois en option.

Et sur les routes sinueuses ? La Vectra profite d’un bon grip et d’un comportement très rassurant, sous-vireur à la limite. Seulement… Le train avant a beaucoup de mal à passer la puissance dès que les roues ne sont plus droites. Cela se traduit par des effets de couple dans le volant (peu communicatif) et des interventions parfois brutales (mais efficaces) de l’antipatinage.

Par ailleurs, sur chaussée dégradée, la suspension a bien du mal à contenir les mouvements verticaux de la voiture, même en mode Sport, ce qui lui fait parfois perdre sa trajectoire, quand on attaque. Il faut se battre avec la voiture pour aller vite, ce qui peut amuser mais aussi lasser. Du coup, on se retrouve à réduire la cadence pour retrouver un minimum de fluidité comportementale. En somme, la Vectra OPC est d’abord et avant tout une autoroutière de talent. Côté consommation, comptez 11 l/100 km en moyenne.

L’alternative youngtimer

Opel Vectra Turbo 4x4 (1993-1996)

Sous sa ligne classique, l’Opel Vectra Turbo 4x4, ici en 1994, cache une mécanique bouillante qui confère d’excellentes performances.
Sous sa ligne classique, l’Opel Vectra Turbo 4x4, ici en 1994, cache une mécanique bouillante qui confère d’excellentes performances.

À son lancement en 1988, la Vectra de 1re génération surprend par son design ultramoderne, sa qualité de fabrication et sa finition. Une montée en gamme étonnante face à l’Ascona qu’elle remplace ! Techniquement, cela se confirme avec l’adoption d’un excellent 2,0 l à 16 soupapes très performant qui, en 1993, après le restylage, bénéficie d’un turbo.

Conséquence, la cavalerie bondit à 204 ch, cependant qu’une transmission intégrale est retenue pour un maximum d’efficacité, même si, au freinage, le pont arrière est désactivé, comme ce qui se fait déjà chez VW.

Néanmoins, la Vectra Turbo 4x4, filant à 240 km/h, peut en remontrer à des concurrentes telles que l’Alfa Romeo 155 Q4 et la Peugeot 405 T16, surtout que son prix est compétitif. Elle quitte la scène en 1996, quand apparaît la Vectra B, de sinistre réputation. À partir de 10 000 €.

Opel Vectra OPC (2007), la fiche technique

De série, l’Opel Vectra OPC s’équipe de très beaux sièges Recaro.
De série, l’Opel Vectra OPC s’équipe de très beaux sièges Recaro.
  • Moteur : 6 cylindres en V, 2 792 cm3
  • Alimentation : injection électronique, turbo
  • Suspension : jambes McPherson, triangles, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs pilotés, barre antiroulis (AV) ; essieu multibras, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs pilotés, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 6 manuelle ou automatique, traction
  • Puissance : 280 ch à 5 500 tr/min
  • Couple : 355 Nm à 1 800 tr/min
  • Poids : 1 505 kg
  • Vitesse maxi : 260 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 6,3 s (donnée constructeur)

> Pour trouver des annonces de Vectra OPC, rendez-vous sur le site de La Centrale.

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