Renault avait-il véritablement besoin de relancer la Twingo ?
Spoiler alert: la réponse est oui, et voici pourquoi.

Renault avait-il véritablement besoin de relancer la Twingo ? Après tout, le constructeur aurait très bien pu concevoir une mini-citadine 5 portes disposant des mêmes caractéristiques techniques mais au design entièrement différent. Et nul doute que tout le monde aurait approuvé la démarche, à partir du moment où l’auto présentait un bon rapport prix/prestations. Mais c’est Luca de Meo qui dirigeait l’entreprise au moment où le projet a été lancé, et l’Italien est un chantre du néo-rétro. On en avait eu l’illustration en 2007, quand il avait relancé la Fiat 500 avec le succès que l’on sait, puisque plus de 3,2 millions d’exemplaires en avaient été écoulés à travers le monde en 17 ans de carrière. A la tête de Renault, il aura donc orchestré les re-naissances des R5, R4 et Twingo, sans oublier la R5 Turbo 3E qui réinterprète la mythique R5 Turbo.

Si cette dernière croule sous les commandes, il ne s’agit que d’un projet très spécifique dont la production sera limitée à 1980 exemplaires. Quid de ventes des "vraies" voitures ? La R4 démarre en douceur, mais la R5 est déjà leader des ventes de la catégorie des citadines électriques en Europe et se place actuellement au 12ème rang des immatriculations en France, toutes catégories confondues. Aucune inquiétude à nourrir quant à l’avenir commercial de la Twingo, qui présentera l’avantage d’être commercialisée à moins de 20 000 € hors aides à l’achat.

On pourra railler le manque d’inspiration des constructeurs, mais le fait est que les automobilistes répondent présents. Preuve en est aussi le succès de Mini, qui a écoulé près de 134 000 voitures au premier semestre, chiffre qui traduit une hausse de 17,3% par rapport à la même période en 2024 (année difficile il est vrai).
Il faut avoir à l’esprit qu’en France, l’acheteur de voiture neuve a en moyenne 54 ans. Ces modèles qui puisent leur inspiration dans le passé lui rappellent sa jeunesse, et disposent donc d’office d’un meilleur capital sympathie. Ces voitures sont un peu plus que des voitures. Elles s’apparentent à des objets de mode, ce qui permet aux marques de les positionner plus haut de gamme, à des tarifs souvent plus élevés que ceux de leurs concurrentes directes. Cet "effet doudou" confère un supplément d’âme à des voitures électriques qui, sinon, pourraient s’apparenter à des produits électroménagers parmi d’autres.

















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