2. Sur route : un dynamisme en retrait

Sous le capot de cette Focus SW trônent les mêmes moteurs que sous celui de la berline : des blocs essence et diesels dont les puissances oscillent entre 85 et 182 ch pouvant être couplés à des boîtes mécaniques ou automatiques à 8 rapports.

Pour ce premier essai, notre choix s’est porté sur le diesel le plus puissant, à savoir le 2.0 Ecoblue de 150 ch. Sans surprise, ce moteur s’avère agréable à utiliser. Le premier motif de satisfaction provient de son silence de fonctionnement. Au ralenti, quand on est à l’extérieur, il est même difficile de percevoir qu’il s’agit d’un diesel. Cet agrément se confirme sur route, même si le 2.0 litres se fait un peu plus entendre lors des phases d’accélération. Avec un couple de 370 Nm, les reprises et accélérations sont tout à fait satisfaisantes, comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en moins de 10 secondes, toutefois on aurait pu espérer mieux. La faute à la boîte automatique, qui manque un peu de réactivité et dont le maniement de son levier rotatif demande un temps d’adaptation. Mis à part cela, le mariage est plutôt séduisant. Attention, toutefois, à la consommation. Nous avons relevé sur notre essai une moyenne avoisinant les 7 litres.

Les précédentes générations de Focus s’étaient démarquées par l’excellence de leur châssis et notamment son côté dynamique. Si les liaisons au sol ont toujours reçu un soin particulier, la nouvelle Focus SW mise clairement aujourd’hui sur le confort, en particulier dans cette finition Vignale. Même chaussée de jantes 18 pouces, la Focus préserve ses passagers. Dommage que les suspensions pilotées soient réservées à la berline. C’est bien évidemment encore mieux avec des roues de 17 pouces. Toutefois, comme il est difficile de faire côtoyer confort et dynamisme, la compacte de Ford en oublie un peu son toucher de route incisif. Le bilan sur route est bon avec un train avant particulièrement plaisant à manier, mais Ford nous avait habitués à un peu mieux, même si notre modèle d’essai était équipé du train arrière multibras réservé aux motorisations les plus puissantes. Pour retrouver les anciennes sensations, il faut opter pour la finition ST-Line qui dispose du châssis sport. La Focus rentre donc dans le rang, laissant à d’autres concurrentes et notamment la Peugeot 308 SW le dynamisme.