En 2009, les Etats-Unis subissaient une grave crise dans l'industrie automobile, avec des ventes annuelles peinant à atteindre 10,4 millions d'exemplaires. Il s'en est suivi des suppressions de postes massives, une forte hausse du chômage et toutes les conséquences sociales qui ont pu en découler. Mais aujourd'hui, la situation est revenue à la normale. Mieux encore, les ventes sont excellentes puisque 14,5 millions d'unités ont été commercialisées, soit une hausse de 13 % par rapport à 2011. Même du côté de l'emploi, la situation redevient bonne avec des anciens salariés réembauchés et des créations de postes dans chacun des grands groupes automobiles nationaux.

General Motors, a lui tout seul, a vendu 2,6 millions de véhicules en 2012, soit 3,7 % de hausse. Même chose chez Ford avec 2,25 millions de ventes et 5 % de croissance, et pour Chrysler avec 1,65 million de ventes et +21 %. La plus grosse progression revient quant à elle à un constructeur étranger, en l'occurrence Toyota, qui, avec 2,08 millions d'exemplaires livrés, affiche une croissance de 26,6 % sur le sol américain. Une belle performance, et ce, malgré les récentes class actions engagées contre le géant nippon pour ses rappels sur les véhicules touchés par les problèmes d'accélérateur. L'année 2013 devrait être une nouvelle fois placée sous le signe de la croissance pour le marché américain, même si elle devrait ralentir.

Des chiffres qui contrastent fortement avec les résultats très décevants en Europe, et surtout en France, Italie, Espagne ou encore au Portugal. A l'heure actuelle, PSA, General Motors, Ford ou encore Fiat sont les seuls principaux en Europe à avoir annoncé ou pris des mesures directes sur l'emploi pour compenser la faiblesse de la demande. Mais est-ce que cela sera suffisant et permettra le même rebond qu'aux Etats-Unis ?