Certes, pour le moment s’agira-t-il davantage d’une opération marketing que d’une opération marketing et sportive telle qu’on est en droit de l’attendre d’une marque comme Alpine aujourd’hui. Mais il faut un début à tout. Et celui-ci devrait marquer le retour progressif d’Alpine dans la course.


En endurance, la marque française dispose d’une indéniable tradition et légitimité et Renault-Nissan, malgré ce que certains en disent, dispose d’une véritable stratégie commune et globale en sport automobile international. Renault a un pied en Formule 1 et en fait profiter Infiniti via Red Bull. Nissan a un pied en endurance via ses blocs V8 pour la catégorie LMP2 et va en faire profiter Alpine, qui appartient à Renault. Mieux, si Nissan se réserve à terme le LMP1 pour une victoire au classement général, Alpine aura pour mission, à terme, de s’imposer en LMP2.


Le 8 mars prochain, nous devrions apprendre que l’écurie française Signatech, qui a tissé une étroite relation avec Nissan grâce à Carlos Tavares, sera motorisée par un bloc Alpine aux 24 Heures du Mans 2013. A l’heure actuelle, c’est un bloc Nissan qui équipe les châssis Oreca de Signatech. Dans les mois à venir, on pourrait tout à fait imaginer que le nom d’Alpine soit également associé à un châssis. Les constructeurs talentueux de châssis ne manquent en France (Oreca, Onroak, etc.) et à l’instar de Lotus qui se présentera en 2014 tant en LMP1 qu’en LMP2, parions que Alpine disposera en 2014 d’un package complet capable de viser la victoire en LMP2. Les paris sont ouverts, rien ne va plus. D’ailleurs, n’oublions pas que Signatech dispose de son propre bureau d’études et produit déjà ses propres châssis, certes pas encore en endurance… et que l’équipe de Philippe Sinault est proche depuis de nombreuses années de Renault Sport Technologies.