Depuis 2001, la Mairie de Paris mène une politique générale de réduction de la circulation et de la pollution. Le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, a annoncé hier matin qu'il veut proposer aux Parisiens "des voitures non polluantes en libre service" à grande échelle d'ici fin 2007, un dispositif s'inspirant de Vélib'. Les abonnés pourront ainsi avoir accès à une voiture pour une courte durée afin de se déplacer dans Paris. D'après lui, l'idée est qu'on n'est pas obligé d'avoir sa voiture pour autre chose que ce qui est indispensable. Il espère que les automobilistes s'interrogent sur l'utilité de posséder une voiture dans Paris. Delanoë rappelle qu'il y a déjà des véhicules mis à disposition des habitants, en petites quantités, quelques dizaines. Il précise que l'idée serait que ce soit par centaines ou par milliers.

En effet, deux entreprises ayant reçu le label "auto-partage Paris" propose ce service : Caisse Commune et Mobizen. Elles mettent en libre service des petites voitures urbaines dans plusieurs points de Paris, disponibles à la demande 7j/7 et 24h/24 sur réservation par téléphone ou Internet. Le loueur de voitures Avis et le gestionnaire de parcs de stationnements Vinci Park vont lancer leur offre d'auto-partage.

Mais certains propos de Bertrand Delanoë d'hier matin ont été rectifiés par la Mairie de Paris. Bertrand Delanoë avait dit qu'à l'instar du système de Velib' qui entre en vigueur le 15 juillet, le principe sera d'utiliser une voiture pour un laps de temps, 1 heure ou 2, de la prendre à un endroit et la déposer à un autre. Il avait ajouté que des véhicules propres composeraient la flotte de cette prestation. La Mairie de Paris corrige ces infos : il faudra replacer la voiture à l'endroit même où on l'a prise car le libre service de voitures ne peut pas exactement fonctionner sur le même modèle que Velib'. La liberté de prendre son vélo ici et de le laisser là suppose un maillage très fort, difficile à mettre en place pour les voitures : stations disséminées dans toute la ville, très nombreux véhicules disponibles. Et la Mairie de Paris indique que le parc automobile de ce service répondra bien aux normes européennes en vigueur en matière de pollution atmosphérique, par contre il ne s'agira pas de véhicules spéciaux du point de vue de la pollution.

Concernant le péage urbain, Bertrand Delanoë a affirmé que faire payer l'entrée dans la capitale aux habitants de banlieues serait une faute politique et psychologique grave.