Quand il est question de retrouver et de classer les meilleures bourdes et couacs des personnalités qui comptent dans le milieu automobile, durant cette année 2013, forcément on en arrive à devoir faire des choix. Il y en a quand même qu'on ne peut pas éviter, comme arroser les arroseurs, ces donneurs de leçons qui se permettent de ne pas régler leurs PV... Il y a eu le préfet Debacq, alors directeur de l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai), à la tête en gros des radars automatiques, qui a donc été épinglé par Mediapart cet automne. Et, tout récemment, le sénateur Jean-Vincent Placé, de nouveau pincé par Le Canard Enchaîné...

Et puis, il y a tous ceux qui pour défendre leur point de vue nous brandissent tout un tas de chiffres édifiants, peut-être bien réels – pourquoi pas en effet ? - mais non moins sortis de nulle part et invérifiables. Pourtant, la dépénalisation des PV de stationnement, qui constitue bien une évolution à venir majeure de notre société, repose sur des statistiques obsolètes, vraisemblablement partiales et surtout négligeables.

Aucune enquête d'un organisme que l'on pourrait considérer comme un tant soit peu indépendant n'a en effet été diligentée, malgré l'actualité parlementaire sur le sujet. C'est pourtant bien en vertu de ces données chiffrées que la réforme paraît inéluctable. Et d'ici 2016, la sanction affligée aux « contrevenants » ne devrait plus être identique d'une ville à l'autre, avec en prévision des belles flambées des « contredanses ». La réforme annonce surtout la privatisation de ce type de contrôles, et ce faisant, naturellement, promet la mise en place d'une rentabilité. Un objectif théoriquement tout au plus secondaire aujourd'hui.

Comme chaque année, il y a aussi, faut-il bien le reconnaître également, l'existence d'une certaine propagande de la part de nos autorités. Sur le créneau, les radars automatiques sont particulièrement choyés depuis leur apparition il y a dix ans ! Au nom de leur impact positif sur l'évolution du comportement d'une majorité de conducteurs, les exagérations sont usuelles. Mais il arrive que les langues fourchent... Monsieur Péchenard, ex-délégué interministériel à la Sécurité routière, désormais candidat aux municipales de Paris, a ravi de ce point-de vue-là nos papilles.

Enfin, il n'y a pas que nos politiques qu'on n'arrive pas toujours à suivre et à comprendre... Les PDG des grands groupes automobiles français aussi peuvent nous désarçonner ! Voici ainsi pour 2013 notre sélection de joyeusetés – loin d'être toujours bien réjouissantes malgré tout –, que nous avons classées comme suit :