« J'ai décidé de renoncer aux dispositions actuelles de mes droits à retraite »

Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot Citroën, à propos des 21 millions d’euros de retraite chapeau, provisionnés dans les comptes du groupe français, lors d'une conférence de presse, le 27 novembre 2013.

Attention, contrairement à ce que l'on a pu entendre, Philippe Varin ne renonce pas nécessairement à toute retraite chapeau. Lors de cette conférence de presse de novembre, il a en effet bien pris soin de préciser qu'il s'en « remet au conseil de surveillance pour décider, quand le moment sera venu (…), des conditions appropriées de son départ à la retraite ».

Pour rappel, l'existence même de cette retraite chapeau, et son importance ont marqué les esprits, compte tenu de la situation économique du groupe. Le plan social de PSA Peugeot Citroën, annoncé en juillet 2012, prévoit quand même la suppression de plus de 11 200 emplois dans le groupe d’ici à mai 2014 !

Et, compte tenu de cette situation, et des efforts à venir, Philippe Varin avait déjà renoncé à toute rémunération variable dès 2011. Après une forte augmentation en 2010, son salaire avait donc été déjà fortement revu à la baisse. Maintenant, en y regardant de plus près, grâce au décompte effectué par le Journal du Net chaque année, il n'en reste pas moins que Monsieur Varin reste mieux payé qu'à son arrivée chez Peugeot en avril 2009 :

2009 : 777 230 euros.

2010 : 3 253 700 euros.

Cette année-là, sa rémunération a ainsi explosé et se divise ainsi :

  • une part fixe de 1 300 000 € (+71,4 %)
  • une part variable de 1 651 000 € (+0 %)
  • des revenus exceptionnels : 300 000 €
  • des jetons de présence : 0 €
  • des avantages en nature : 2 700 €

2011 : 1 302 700 euros.

2012 : idem.


Ghosn fait beaucoup mieux !

De son côté, Carlos Ghosn, le PDG de Renault, a perçu une rémunération totale de 2 728 356 euros, toujours selon le Journal du Net, en baisse ainsi de 5,6 %... Mais c'est après avoir connu une forte hausse de ses revenus en 2011 (+132,6 %) ! Surtout, c'est sans compter ce que Carlos Ghosn touche de Nissan. L'an dernier, sa rémunération nipponne a ainsi représenté près de 10 millions d'euros ! C'est sept fois plus que le patron de Toyota, et cela fait de Carlos Ghosn le PDG le mieux payé du Japon ! La crise n'a décidément pas la même saveur pour tout le monde...