L’équipage, composé en outre de Franck Mailleux et de Lucas Ordonez, s’élançait de la pole position de la catégorie LMP2, preuve que le package est déjà performant notamment face aux protos à moteur HPD (Honda).


Franck Mailleux prenait le départ sur la n°26. Le sociétaire de l’équipe de Philippe Sinault depuis quatre ans réalisait un double relais parfait évitant les pièges du tracé et des nombreuses voitures de type GT. « On en double entre 3 et 6 par tour, en surveillant si un prototype LM P1, les seuls plus rapides que nous, ne vous attaque pas, le tout avec une vitesse de pointe plus proche entre toutes les catégories tant le nouveau règlement a réduit la puissance des prototypes », expliquait Soheil. Lucas Ordonez, moins expérimenté que ses deux équipiers, se montrait totalement à la hauteur et négociait bien ses deux relais, maintenant l’écart creusé par son équipier.


Soheil prenait le volant après trois heures et demi de course mais son relais était gâché par un souci de cellule électronique commandant la boite de vitesse de l’Oreca 03-Nissan. L’équipage y perdait la bagatelle de 26’ et le Savoyard repartait le couteau entre les dents pour tenter de remonter une partie de l’écart qui séparait désormais la n°26 de la LM P2 de tête : 13 tours ! Troisième après sa longue immobilisation puis deuxième à la faveur des déboires techniques du proto OAK Racing, l’équipage reprenait la tête autour de la 7e heure de course suite à l’arrêt prolongé du leader. Mais la réussite prenait fin peu après la huitième heure de course de course puisque les composants électroniques de la boite de vitesse se montraient une nouvelle fois récalcitrants, et le prototype terminait au final à la 2e place des LM P2 (première place en termes de points au classement ILMC puisque l’équipage vainqueur ne participe pas à l’ensemble de la saison).


« Même si cette victoire nous échappe alors que nous étions les plus rapides, la semaine de Sebring nous a apporté de belles satisfactions : une très bonne auto que nous avons encore amélioré grâce aux nombreuses heures de roulage, et un excellent moteur, des pilotes qui ont tous montré leur rapidité et bien géré les nombreux pièges, ce qui est de bon augure pour Le Mans, et une équipe qui a été mise à rude épreuve et a parfaitement réagi suite aux soucis de boite. Ces pépins électroniques à répétition ne sont pas trop inquiétants pour la suite car le mal a été localisé et cela concerne un élément satellite aux bases de l’auto. Je suis très heureux d’avoir participer à cette belle aventure inaugurale, l’International Le Mans Cup est une discipline dans nous rêvions tous », concluait Soheil.